TDS Voyage - Tourisme équitable et solidaire
Jeune cambodgienne sur le pas de sa maison
Pourquoi voyager en immersion chez l’habitant ?

Voyager en immersion chez l’habitant est le désir d’un nombre grandissant de voyageurs. Cette forme de tourisme s’est activement développée dans le cadre du tourisme solidaire et équitable. Elle permet de dormir chez l’habitant, d’y manger, de partager des activités quotidiennes, mais aussi de découvrir la culture et les savoir-faire locaux. Cet accueil chez l’habitant permet de prendre le temps de rencontrer la population locale, avec des échanges interculturels bénéfiques pour le voyageur et l’habitant. Il permet évidemment d’avoir un impact économique direct, en procurant un revenu complémentaire aux accueillants.

Selon les pays, les cultures, les usages et les réglementations, l’accueil chez l’habitant peut revêtir plusieurs formes. TDS Voyage pratique cette forme de tourisme depuis 25 ans, c’est la clé de son engagement envers ses communautés villageoises partenaires mais aussi envers ses voyageurs.

Qu’en est-il lors de nos séjours solidaires ?

Les différents types d’accueil chez l’habitant pendant les séjours en immersion

Dormir dans une famille au Cambodge

Dans certains pays, les conditions et les usages locaux permettent l’accueil directement dans les maisons des familles. Ce sont la plupart du temps des maisons traditionnelles dans lesquelles les habitants réservent un espace pour accueillir les voyageurs.

Chez l’habitant au Cambodge, sur le lac Tonlé Sap, les voyageurs dorment dans les maisons d’un village lacustre, construites sur pilotis. Une expérience marquante qui plonge nos voyageurs dans un Cambodge ancestral, avec ses activités de pêche, ses marchés flottants et pirogues colorées. Une ambiance qui les comble, comme en témoigne Chantal : « J’ai aimé la gentillesse de nos hôtes, l’excellente cuisine, les rencontres et le dépaysement complet que nous a procuré l’immersion sur les maisons flottantes ».

Jeune cambodgienne sur le pas de sa maison
Pirogues sur le lac Tonlé Sap au Cambodge

Toujours en immersion au Cambodge, les villages de montagne du Kulen proposent un accueil tout aussi chaleureux et dépaysant. Comme la majorité des maisons khmères traditionnelles, elles sont aussi construites sur pilotis. Vous dormez au premier étage, sur des sortes de futons installés pour la nuit et protégés par des moustiquaires. Le rez-de-chaussée, sous la maison, est occupé par une table et des hamacs. C’est un espace de vie à part entière animé par les échanges avec les voisins, la famille où les voyageurs s’imprègnent de la culture cambodgienne. Vous pouvez préparer la cuisine ensemble, mais lors des repas, il ne faut pas s’offusquer si la famille ne mange pas avec vous, cela ne fait pas partie de leur culture.

On pourrait aussi citer San Martin Alto en Équateur ou la Reyna au Nicaragua. Dans ces villages les voyageurs sont répartis dans différentes familles qui accueillent (chacune leur tour pour respecter une répartition économique équitable) leurs hôtes dans une chambre de leur maison. Une pratique que l’on retrouve dans les villages d’Albanie, et à Tové au Togo. Les repas sont alors pris le plus souvent en commun ou directement dans les familles.

Maison khmère traditionnelle
Des hamacs au rez-de-chaussée d'une maison traditionnelle

La famille structure centrale dans les traditions de certains pays, l’exemple de l’Ouzbékistan

Chez l’habitant en Ouzbékistan, Sohiba et Salim reçoivent les voyageurs dans leur famille comme de véritables amis. Les repas sont pris en commun dans une grande pièce et le soir des matelas sont installés sur des tapis avec de bonnes couvertures dans des pièces réservées aux hôtes. Pour entrer dans la maison, il faut se déchausser. Toujours souriante, Sohiba prépare avec vous le pain traditionnel dans son four à bois. Dans leur village, les maisons abritent souvent plusieurs générations. Ici, la famille est l’élément central de la vie en communauté. Pour les repas, vous aurez l’occasion de partager de grandes tablées, un moment très chaleureux fait d’éclats de rires et de mimiques pour se comprendre.

« C’est intéressant d’être dans cette intimité, il y a un échange. Ça permet de partager de bons moments en toute simplicité » (Françoise, voyageuse en Ouzbékistan).

Sohiba et son pain traditionnel ouzbèk

Voyager chez l’habitant au Kirghizistan, les yourtes et l’accueil des familles semi-nomades

Chez l’habitant au Kirghizistan, nos voyageurs expérimentent la vie en yourte au sein de familles semi nomades. Ces habitations typiques du paysage des steppes sont le symbole de la culture kirghize. Elles permettent aux familles de se déplacer facilement, leur installation ne prenant que quelques heures. Pendant la période d’été, c’est la seule façon pour ces familles d’éleveurs d’accompagner le bétail dans ces pâturages naturels, paysages spectaculaires des steppes et du célèbre lac Song Kul. On dort sur des matelas de laine, sous des couvertures bien épaisses et l’intérieur de la yourte est le plus souvent réchauffé par un poêle à bois.

« L’accueil dans la famille dans le village de Tamga et les nuits en yourtes au lac Song Kul font partie de mes moments coups de cœur du voyage » (Ronan, voyageur au Kirghizistan).

Déjeuner à l'intérieur d'une yourte kirghize
Yourtes dans les steppes du Kirghizstan sur les bords du lac Song Kul

Expérience communautaire chez l’habitant, les villages d’accueil et les auberges villageoises

En 1998 lors de sa création, l’association Tourisme et Développement Solidaires (aujourd’hui nommée TDS VOYAGE) a permis le financement et l’organisation de 6 villages d’accueil au Burkina Faso et au Bénin. Ces villages d’accueil, construits sur le mode des « concessions » locales, appartiennent aux villageois et sont gérés par eux (le Burkina n’est malheureusement plus accessible pour des raisons géopolitiques).

Les hébergements communautaires construits pour l’accueil des voyageurs sont gérés par le village ou un collectif d’habitant. Ces maisons sont construites avec des matériaux et savoir-faire locaux, le plus souvent reproduisant l’hébergement traditionnel avec un confort simple mais plus adapté à nos voyageurs.

« Les hébergements sont spacieux et traditionnels, parfaitement dans le thème du séjour, ce qui permet une meilleure découverte des traditions et un meilleur contact avec les habitants » (Cyril, voyageur au Mexique).

Chez l’habitant, l’exemple d’accueils communautaires en immersion au Bénin, au Mexique, ou en Équateur

Aujourd’hui au Bénin, dans le village d’Avlékété, nos voyageurs sont toujours accueillis dans ces jolies maisons traditionnelles aux toits de palmes. Les conditions y sont simples mais confortables. L’accueil, les activités et les repas sont assurés par les femmes et les hommes du village et gérés par un Conseil Villageois de Développement.

Activité au village d'Avlékété au Bénin
Maison traditionnelle au village d'Avlékété au Bénin

On retrouve un modèle d’accueil communautaire similaire dans l’état du Yucatan au Mexique, au village d’Ek Balam, où nous logeons dans de charmantes maisonnettes traditionnelles mayas, appelées « chozas ». Construites en bois, argile et paille pour les murs, feuilles de palmes pour le toit, elles procurent une bonne isolation, et perpétuent un savoir-faire ancestral qui se transmet de génération en génération. Il en va de même pour les « cabanas » de San Crisanto, avec leurs toits de chaume, dans un décor de vacances paisibles avec sable blanc et cocotiers.

Maison traditionnelle à San Crisanto sur les plages du Mexique dans la région du Yucatan

Au village de Sisid dans les Andes Équatoriennes, c’est dans une auberge communautaire surplombant une belle vallée que dorment les voyageurs. Les repas sont pris en commun avec les villageois. Balades dans les « paramos » parmi les troupeaux d’alpagas, partage de la Pampamesa au bord d’un lac, repas communautaire pris sur une grande nappe disposée à même le sol. Le soir musique et danses traditionnelles sont au programme.

Chez l’habitant, l’hébergement en maison d’hôtes

Parfois pour diverses raisons liées à la culture, à la sociologie ou à l’exiguïté des maisons, l’accueil n’est pas possible directement chez l’habitant. L’hébergement peut se faire dans des maisons d’hôtes, le plus souvent tenues par des familles.

Celles-ci apportent aussi un vrai accueil familial. À la différence de l’hébergement strictement familial, les voyageurs sont hébergés dans des habitations ou chambres avec salle de bain séparées des espaces personnels de la famille.

En Crète, Eleni et Kostas ont toujours eu le goût de la réception et du partage, c’est ce qui les a poussés à accueillir des voyageurs. Ceux-ci sont hébergés chez eux dans des habitations très confortables. Catherina, une amie crétoise, explique : « ils ont construit eux-mêmes l’hébergement où les voyageurs sont logés, et qu’ils ont un lien vraiment fort avec ce lieu ».

Ruelle d'un village traditionnel au Portugal
Danse traditionnelle avec les voyageurs en Crète

Au Portugal à Sabugueiro, ou à Kpalimé au Togo, les chambres sont aussi séparées des espaces de la famille, ce qui n’empêche pas de vivre une expérience familiale à travers les activités ou les repas partagés avec eux. Au Portugal, c’est Nuno, notre guide francophone qui a créé ses gîtes dans le parc naturel de la Serra da Estrela pour accueillir les voyageurs. Une maison familiale dans un village traditionnel, qui possède une grande pièce principale permettant de partager de chaleureux repas en famille.

De belles maisons d’hôtes peuvent être aussi utilisées dans certaines villes que l’on visite pour leur patrimoine riche comme en Ouzbékistan à Kiva ou Boukhara, à Berat en Albanie, etc.

Chez l’habitant, rencontrer, échanger avec les locaux

Les temps d’immersion chez l’habitant apportent une dimension humaine au séjour solidaire. Les voyageurs vivent au rythme des villages. Des moments de respiration bienvenus qui alternent avec les visites touristiques. C’est ce qui fait la particularité des séjours avec immersion chez l’habitant : le changement d’environnement, de logements et les rencontres provoquent à chaque fois un effet de surprise et une sorte de « retour aux sources ».

« On se retrouve dans une vie simple axée sur l’essentiel » (Françoise, voyageuse en Ouzbékistan).

Les temps d’échanges sont bénéfiques pour les voyageurs comme pour les locaux, ils permettent d’apprendre de l’autre. Vos hôtes seront ravis de vous présenter leur vie, leur famille, leurs usages lors de visites dans leurs villages. Vous bénéficiez de rencontres et visites insolites à travers les yeux des habitants. Il est toujours important pour eux de bien vous recevoir et que vous vous sentiez accueillis. Selon un proverbe traditionnel en Ouzbékistan, « il faut honorer l’hôte plus que son père ». Et cela se reflète dans beaucoup de destinations proposées par TDS Voyage.

« Ce que j’ai le plus apprécié, c’est l’accueil, le fait d’être accueillie un peu comme à la maison, en famille » (Vanessa, voyageuse au Togo).

Les nombreux échanges avec vos hôtes sont l’occasion de tisser des liens forts. Certains voyageurs gardent même contact après leur séjour avec leurs hôtes de quelques nuits !

« Avant quand je regardais l’Albanie je voyais juste une carte géographique, maintenant je vois des visages » (Antoinette, voyageuse en Albanie)

Moment de partage au Cambodge

Voyager chez l’habitant et découvrir la nourriture locale

Les repas sont évidemment très importants pour savourer l’accueil en immersion. L’hôte mettra toujours un point d’honneur à faire plaisir au voyageur et même à le surprendre. Chez l’habitant, on découvre la cuisine traditionnelle du pays. Des spécialités locales qui garantissent un moment de partage ! C’est l’occasion de vivre les traditions autour des repas.

En Albanie on prépare le traditionnel « byrek », héritage culinaire de l’empire ottoman, sorte de tourte de pâte feuilletée agrémentée de garnitures : fromage frais, épinards, tomates, potiron, viande hachée et oignons.

Produits locaux d'Albanie
Une table avec des plats traditionnels en Albanie

Au Cambodge, « l’amok », le plat national, poisson imprégné de lait de coco et d’aromates, cuit à la vapeur dans un petit panier de feuilles de bananiers est préparé dans les familles.

Voir la recette de l’amok !

Le « mezze » en Crète (les plats crétois, un véritable art de vivre),  ou encore le « gaou » au Togo, sont préparés avec vous et partagés avec tous les convives. Au Nicaragua, « el nacatamal » est un plat traditionnel constitué d’une pâte de maïs garnie de porc ou de poulet, de riz, de poivrons, de tomates, de pommes de terre et de condiments, le tout enrobé dans une feuille de banane plantain.

« Quand il y a une longue tablée la cuisinière arrive avec un grand plat, pareil pour les salades et pains, il y a le souci de bien alimenter les invités. Les gens se servent, un moment important au début du repas, c’est quand le pain est rompu » (Françoise, voyageuse en Ouzbékistan)

« Partout où on est passé on a toujours goûté quelque chose de nouveau, c’était très bien ! On a eu beaucoup de découvertes, ça fait partie de choses qui me marquent » (Antoinette, voyageuse en Albanie).

Préparation de l'amok, plat traditionnel cambodgien

Dans les villages, la nourriture est le plus souvent produite et consommée sur place. Le trajet du jardin à votre assiette est très court ! En Ouzbékistan par exemple, 90% des aliments sont produits dans le jardin familial, ce qui n’empêche pas d’avoir des plats très variés sur la table !

Dans certaines destinations, nous avons choisi de mettre en avant des initiatives de permaculture, respectueuses de l’environnement. Dans un souci d’écologie, nos partenaires sont très impliqués dans ce type de production : mieux produire pour mieux manger et mieux préserver l’environnement.

Les voyageurs peuvent expérimenter cette démarche au Mexique dans les « milpas » mayas, et dans d’autres pays comme le Nicaragua, le Portugal ou encore le Togo, etc.

« Notre séjour à la ferme biologique a été très agréable, découverte de nombreux plats typiques confectionnés par deux chefs cuisiniers de grande qualité » (Guislaine, voyageuse au Portugal)

Activité dans les milpas au Mexique

Les séjours chez l’habitant ont un impact économique direct

Aborder le sujet du voyage chez l’habitant et ses multiples déclinaisons serait incomplet si l’on n’évoquait pas son impact économique local.

Bien entendu, les familles et les villages sont rémunérés pour accueillir les voyageurs et pour les activités. Cela leur procure un complément de revenu qui permet d’améliorer leurs conditions de vie, de développer l’activité du village. L’activité du tourisme solidaire permet ainsi de maintenir des jeunes dans leur région.

Nos voyages et séjours portent le label « Tourisme équitable » de l’ATES, qui parmi les 54 critères requis, garantit des rémunérations justes et des conditions respectueuses.

L’activité touristique reste complémentaire, les hôtes ne dépendent pas totalement du tourisme pour vivre. C’est un levier de développement qui participe à l’économie locale. Les séjours sont construits autour des traditions et de la culture du pays, en mettant en avant des initiatives durables et écoresponsables (comment se construit un séjour solidaire ?).

Environ 4 % du prix de nos voyages solidaires sont attribués à un fonds de développement pour soutenir des projets d’intérêt collectif dans les villages où sont accueillis nos voyageurs. Au Maroc, où les périodes de sécheresse sont récurrentes, une citerne collective recueillant l’eau de pluie a ainsi pu être rénovée. En Éthiopie, au Bénin des puits ont été forés pour faciliter l’accès à l’eau et réduire les corvées des femmes. Ce ne sont que quelques exemples.

Puit construit au Bénin
Les femmes ramène l'eau au Bénin

L’immersion chez l’habitant, c’est d’abord prendre le temps de la rencontre. L’idée est de ne pas passer en « coup de vent » comme le peuvent le faire beaucoup de voyageurs ou randonneurs, mais d’être les hôtes de quelques jours dans les villages. Nos voyageurs se laissent porter au cœur d’une autre culture en partageant le quotidien des habitants. Une forme de « slow tourism » (tourisme lent) permettant aux habitants de jouer un rôle actif dans l’accueil des voyageurs.

Pour en savoir plus sur le « slow tourism », rendez-vous dans un prochain article !