Infos pratiques
GÉOGRAPHIE
Bordé à l’Ouest et au Nord-Ouest par la Thaïlande, au Nord-Est par le Laos, à l’Est et au Sud-Est par le Vietnam, le côté Sud du Cambodge plonge dans le Golfe de Siam. Entre plaines légèrement ondulées et plateaux bas, le pays présente quelques chaînes montagneuses : la chaîne des Cardamomes, celle des éléphants, ou le mont Phnom Aural. Le Mékong et le vaste lac de Tonlé Sap (le plus grand lac d’eau douce d’Asie du Sud Est) figurent également parmi les traits particuliers de la géographie cambodgienne. À la saison des pluies, leurs bassins communiquent, le Mékong déversant alors son trop plein dans le Tonlé Sap, passant alors de 2 700 kilomètres carrés à près de 10 360 kilomètres carrés. Pendant la saison sèche, à l’inverse, c’est le lac qui alimente le fleuve. Dans cette plaine alluviale, la majorité des habitants vit de la pêche et de l’agriculture. Le littoral cambodgien, au Sud, étendu sur plus de 435 km, laisse apparaitre des plages tropicales et de multiples îles au large. Les paysages de forêts, au sud-ouest et au nord-est, autour de la chaîne des Cardamomes et de Ratanakiri, assurent encore aujourd’hui une atmosphère de véritable jungle.
CLIMAT
Le Cambodge est conditionné par l’action des moussons et connaît deux saisons : une saison sèche (de novembre à fin mai) et une saison humide (de fin mai à octobre). La saison sèche (autour de 25 à 30 °C) permet la découverte du pays dans d’agréables conditions sauf en avril où il fait très chaud (35 à 40 °C). De mai à octobre, la mousson du sud et du sud-ouest apporte les pluies. Cela se révèle également un très bon moment pour partir au Cambodge. Il ne pleut que quelques heures par jour et généralement en fin de journée et la campagne verdoyante et pleine de vie se laisse apprécier sous un ciel souvent dégagé et ensoleillé. La période de mousson donne ainsi à voir de splendides panoramas. Entourés de douves remplies d’eau et d’une végétation florissante, les temples se livrent sous leur meilleur jour et accueillent moins de touristes.
HISTOIRE
L’ère impériale angkorienne, étalée sur plus de quatre siècles (800-1431 apr. J.-C.), laisse derrière ses vestiges de pierres, les temples d’Angkor, qui comptent aujourd’hui parmi les plus somptueuses traces de la civilisation des hommes. À partir du XVIème, les conflits frontaliers avec les Siams et les Vietnamiens se multiplient. Au XVIème siècle, la capitale est transférée à Lovêk. La royauté est renversée par les Siams qui conquièrent la province Siem Reap (Angkor). En 1673, les Ngyuen (peuple vietnamien) envahissent à leur tour le pays.
L’alternance de domination vietnamienne et thaïe prend fin en 1863 après la conquête du ViÍtnam par les Français qui obligent le roi Norodom Ier à signer un traité de protectorat. En 1941, Norodom Sihanouk, alors âgé de 19 ans, accède au trône, soutenu par les Français. Le 9 mars 1945, le Japon s’empare du pouvoir en Indochine. Suite à sa capitulation, la même année, le Cambodge revient à la France. Le 9 novembre 1953, le Cambodge devient totalement indépendant de la France. Entre 1975-1979, le génocide khmer touche près de deux millions de personnes, soupçonnées d’avoir soutenu l’ancien régime. Les villes sont totalement vidées, leurs habitants contraints de rejoindre les campagnes à pied pour y être réduits en esclavage. Le pays se coupe alors totalement du reste du monde. Pol Pot, placé à la tête du parti, entame enfin la « purification » de la population. Depuis les années 1990, le pays tente peu à peu de revenir à la normalité. La monarchie constitutionnelle est rétablie en septembre 1993. Norodom Sihanouk redevient roi. Norodom Ranariddh est quant à lui nommé Premier ministre et Hun Sen second Premier ministre. À partir de 1998, une politique de réconciliation nationale est engagée. En 2004, le Cambodge est un État paysan, pauvre et devant faire face à de grandes difficultés (rupture d’approvisionnement, analphabétisme, mortalité néo-natale, espérance de vie limitée) mais depuis quelques années, le pays ouvre ses portes au tourisme occidental et accède ainsi à de nouvelles sources de revenus.
ECONOMIE
L’économie du Cambodge repose essentiellement sur l’agriculture, le textile, le tourisme et la construction. Face au ralentissement de la croissance mondiale, le pays observe une baisse du tourisme d’environ (10% entre 2007 et 2008), ainsi qu’une large diminution de la demande américaine et européenne en matière de textile et un sévère ralentissement du secteur du bâtiment.
L’agriculture se concentre sur le riz et l’hévéa (utilisé dans la fabrication du caoutchouc). Le manioc, constitue la base de l’activité économique. Pas moins de 80% de la population active dépend de cette culture, représentant un tiers de la production nationale. Les productions de sucre et de biocarburants constituent les pôles de ressources secondaires. La confection textile représente de 75% à 95% des produits de ventes à l’étranger. Mais elle doit faire face, plus que toute autre activité, à la baisse de la consommation mondiale et à la délocalisation. Le secteur minier (hydrocarbure) pourrait offrir de nouvelles perspectives à l’économie cambodgienne.
POPULATION
Le Cambodge compte aujourd’hui près de 15 millions d’habitants, dont 80% de ruraux.
LANGUE
La langue maternelle des cambodgiens mais aussi la langue parlée est le khmer. Le français lui est utilisé dans le cadre de l’écrit administratif. On retrouve également l’anglais et le vietnamien.
RELIGION
À la fin de 1980, la religion bouddhiste (la branche theravada étant majoritaire) redevient la religion officielle, et les (jeunes) bonzes sont aujourd’hui présents dans tout le pays. De nombreux lieux de cultes ont d’ailleurs été restaurés. L’animisme et le culte des esprits tentent à s’imposer comme la première forme de croyance spirituelle au Cambodge. L’hindouisme, religion de l’Empire khmer, a quasiment disparu aujourd’hui. Il subsiste lors d’importantes cérémonies rituelles (naissance, mariage…).
ART ET CULTURE
Intellectuels et artistes ayant été les premières cibles du régime des Khmers rouges, il est indéniable que la culture du pays pâtit de ces nombreuses pertes. Statues, livres, instruments de musique, … autant de potentielles formes de témoignage du passé ont été détruites. Cependant, depuis le début des années 1990, ballets musicaux, musiques rituelles, instruments et chants traditionnels semblent à nouveau célébrer la gloire de l’empire d’Angkor. Théâtre de masques (lkhaon khaol), areak (instrument à corde recourbé), trokhmae (violon à trois cordes), mais aussi arts de la sculpture et de l’architecture sont aujourd’hui largement influencés par la grandeur passée du pays. Si le cinéma cambodgien ne parvient pas à s’imposer sur la scène internationale, le réalisateur franco-cambodgien Rithy Panh vit récompensés plusieurs de ses films et documentaires à l’occasion de festivals renommés.