Infos pratiques
GÉOGRAPHIE
Le Kirghizstan est situé dans le nord-est de l’Asie centrale, occupant une partie de la chaîne de Tien Shan connue comme « Monts Célestes » et la partie nord de la chaîne de Pamir-Alaï. Bordé au nord par le Kazakhstan, à l’est par la Chine, au sud et au sud-ouest par le Tadjikistan et à l’ouest par l’Ouzbékistan, le pays occupe une superficie de 199 000 km².
Le relief du Kirghizistan est principalement montagneux et très varié. Les points culminants de la chaîne de montagnes de Tien Shan, frontalière avec la Chine, sont le Jenish Chokusu ou pic Pobeda avec une altitude de 7 439 mètres et Khan-Tengri qui culmine à 6 995 mètres. Dans le sud, le Kirghizstan partage avec le Tadjikistan la chaîne du Pamir où s’élève le deuxième plus haut sommet du Kirghizistan, le pic Lenin (Lenin Chokusu) à 7 134 mètres.
La majeure partie de la région montagneuse est recouverte par des glaciers et de la neige éternelle, et représentent environ 4% du territoire du pays. Il y a plus de 3 000 lacs au Kirghizistan, y compris le lac Issyk-Kul – l’un des plus profonds du monde qui est situé à 1600m d’altitude. Chu, Naryn et Talas les plus grands fleuves du pays sont utilisés principalement pour l’irrigation. Plusieurs barrages sont construits sur le fleuve Naryn, l’un des plus grands barrages, construit à l’époque soviétique est le barrage hydroélectrique de Toktogul.
CLIMAT
Le Kirghizistan possède un climat de type continental, avec des étés chauds (30 à 42°C) et des hivers particulièrement rigoureux de -10 à -25°C
Les mois de mai et juin sont les plus recommandés pour découvrir le pays, les températures entre 19° C et 30° C. Les nuits en altitude sont fraîches. En juillet et août, on ressent plus le climat continental, avec des températures moyennes de 32° C. Il fait chaud à Bichkek, mais les températures rafraichissent en altitude, et sont donc parfaites pour découvrir le pays. C’est le meilleur moment pour faire des randonnées et se baigner dans les lacs d’altitude.
L’automne (septembre et octobre) est une excellente saison pour voyager au Kirghizstan. Avec un climat doux, malgré des nuits plus fraîches, septembre est le mois idéal, avec des températures moyennes à 25° C.
L’hiver au Kirghizstan est la saison pour les amateurs du froid et de la neige. C’est une destination parfaite pour pratiquer le ski de fond et la raquette. Il neige à partir du novembre et le pays reste enneigé jusqu’à la fin mars.
HISTOIRE
Période antique
L’histoire du Kirghizstan comme tout le territoire de l’Asie centrale remonte à une époque très ancienne et représente un important centre de la civilisation. Les premières traces de la présence humaine sur le territoire du Kirghizstan datent de la période paléolithique, ce que témoignent les vestiges et les découvertes archéologiques tels que les pétroglyphes du massif de Saimaly-Tash, les outils de pierre trouvés sur les territoires du massif central du Tian Shan et dans le Sud du Kirghizstan. L’Asie centrale constituait un véritable carrefour des civilisations, l’histoire du peuple kirghize traverse les différents empires avant devenir un pays indépendant.
Au IIIe siècle avant JC l’empire de Huns dominait l’Asie centrale. En 201 avant JC l’empereur chinois Maodun conquis la possession de Gegun (Kirgiz) qui occupait le Tian Chan oriental, devenant une étape importante de l’histoire du peuple kirghize. En 201, l’ethnonyme « Kirghize » est mentionnée dans les chroniques chinoises pour la première fois.
Au milieu du VIe siècle, le Khaganat turc se forme dans l’Altaï en atteignant l’apogée du pouvoir. Son territoire s’étend de Khingan aux plateaux du Caucase du Nord, de L’’Yenisei à l’Amu Darya. En 603 l’État turc se divise en Khaganates oriental et occidental ce qui mène à la formation d’un nouvel empire, Turgesh Khagante qui se situait sur le territoire actuel du Kirghizstan.
En 746 L’empire des Karluks, une forte tribu nomades envahie les Turgesh, les peuples kirghizes de l’Yenisei s’étendent dans le sud de la Sibérie. Suite à l’effondrement de l’empire Ouigour battus par les kirghizes et l’envahissement de grands territoires d’Asie centrale, les tribus kirghizes créent Le Grand Khaganat kirghize.
Entre Xème et XIIIème siècles les kirghizes font partie de la dynastie de Karakahnid, et la culture islamique commence à se répandre sur le territoire du Kirghizstan. C’est le développement de la culture urbaine, de l’écriture, de l’histoire et de la littérature. Les Karakhanides au pouvoir, bâtissent deux capitales avec des châteaux et des minarets. La ville Ouzgen dans le Sud et la ville Balasagyn avec la tour de Bourana dans le nord du Kirghizstan.
Au XVème- XVIème siècles les kirghizes occupent principalement les territoires du Tian-Shan et du Pamir Alaï en faisant partie de l’empire de Kokand qui sera conquis par l’empire Russe en 1867. Vers 1760, la partie nord du Kirghizistan rejoint l’empire Russe. La partie sud est annexée seulement en 1876, après la répression du soulèvement anti-Kokand.
Époque soviétique
En 1876, la République Kirghize a été officiellement rattachée à l’Empire russe. En 1924, après une courte période d’indépendance acquise après la révolution bolchevique en 1917, le pays déclare être un oblast autonome Kara-Kirghize et intègre l’URSS (Union des Républiques Socialistes Soviétiques).
L’économie du pays s’est développée et diversifiée. L’industrie de la construction et de transports, la communication, l’agriculture, le commerce et d’autres types de services ont été nationalisés. Dans les années 1980, l’industrie minière représentait jusqu’à 40% du charbon extrait en Asie centrale. Le complexe énergétique, la métallurgie des métaux non ferreux, le mercure et beaucoup d’autres secteurs se sont développés. L’élevage jouait aussi un rôle important, le pays se classait troisième rang de l’URSS en termes de production ovine.
Il y eut de grandes campagnes d’alphabétisation et la création d’un nouveau système éducatif, avec les universités et les établissements d’enseignement secondaire spécialisés. À côté de ces aspects positifs, la période soviétique a aussi été marquée par les aspects négatifs du régime totalitaire, qui a fait de nombreuses victimes.
Kirghizstan indépendant
Après l’effondrement de l’URSS, le 31 août 1991, la République kirghize déclare son indépendance et rejoint la Communauté des États indépendants (CEI). Askar Akayev, membre libéral du Parti communiste du Kirghizistan, est élu président. En 1992, la République kirghize rejoint l’ONU et l’OSCE.
En 1993, le « SOM » kirghize remplace le rouble russe et devient la monnaie nationale.En 1995, Akaev est élu pour un nouveau mandat avec 70% des voix et consolide sa position. En 2000 il est réélu pour cinq nouvelles années.
Le 24 mars 2005, le Président Akaev est démis de ses fonctions. Le Parlement nomme le chef de l’opposition Kourmanbek Bakiev à la présidence. Accusé de la corruption et de népotisme, Bakiev est renversé par le peuple en avril 2010. Le Kirghizstan connait alors une nouvelle réforme politique. La République kirghize devient un régime parlementaire. Roza Otunbaeva, ministre des Affaires étrangères kirghizes prend la tête du gouvernement provisoire après une révolte qui conduit à la démission de l’exécutif.
De nouvelles élections présidentielles ont lieu en octobre 2011. Almazbek Atambaev, membre du Parti social-démocrate du Kirghizstan est élu au président. En 2017, Atambaev est devenu le premier président à démissionner, après avoir servi un mandat complet de six ans, comme l’exige la constitution du pays. Ancien Premier ministre et membre du Parti social-démocrate Sooronbai Jeenbekov vient au pouvoir en 2017. Les élections législatives d’octobre 2020 sont annulées. Accusé de fraude électorale et d’achat des voix, Jeenbekov quitte son poste.
Les élections présidentielles de janvier 2021 ont porté au pouvoir M. Sadyr Japarov, le président actuel du Kirghizstan.
ÉCONOMIE
L’économie du pays est dominée par l’agriculture, l’extraction de l’or, l’hydroélectricité, la métallurgie non ferreuse, les industries légères et alimentaires.
Le secteur phare du Kirghizstan est l’agriculture qui produit 35% du PIB et l’élevage (production de viande, de produits laitiers, de laine), la production de tabac, de coton, les cultures industrielles pour l’exportation (plutôt dans le sud), la culture de légumes, l’horticulture et l’apiculture. Le pays est entièrement autosuffisant sur le plan alimentaire, exportant le surplus vers le Kazakhstan et la Russie.
L’industrie manufacturière, la métallurgie des non-ferreux et l’exploitation minière sont les industries importantes de l’économie kirghize. La plus importante est l’extraction de l’or au gisement de Kumtor (une joint-venture avec la société canadienne Cameco). Cette production fournit environ 35% de toutes les exportations du pays. Le Kirghizstan se classe au troisième rang des mines d’or parmi les pays de la CEI.
LANGUE
Le kirghize et le russe sont les deux langues officielles du Kirghizstan. Ces deux langues sont utilisées dans l’administration nationale et municipale, l’éducation et les médias. Une partie importante de la population du pays utilise également d’autres langues : ouzbek, tadjik, dounganes, ouigours, turque.
La langue kirghize appartient au groupe des langues turques. De par son histoire, le Kirghizstan a dû changer plusieurs fois d’alphabet. En 1924, les kirghizes ont adopté un alphabet arabe, remplacé par l’alphabet latin en 1928. Avec la domination passée de l’empire Russe puis l’ère soviétique, en 1944 l’alphabet cyrillique est définitivement adopté par le pays.
La langue russe est maîtrisée en tant que seconde langue par 50 % de la population, elle reste toujours la langue interculturelle, des affaires et de la politique. Le russe est majoritairement parlé dans les grandes villes, dans les montagnes et les villages éloignés les gens emploient le kirghize.
L’anglais reste une langue étrangère, plus facilement parlée dans les grandes villes. Dans la plupart des écoles nationales, les élèves ont le choix entre l’anglais et l’allemand. Il existe aussi les écoles spécialisées en langue française ou chinoise.
RELIGION
La principale religion de la population kirghize est l’islam sunnite avec 75 % et le christianisme orthodoxe pour 20 %. Les autres religions ne représentent que 5% des citoyens. L’islam a été introduit dans les tribus Kirghizes entre le VIIème siècle et le Xème siècle. Des différences régionales de pratique existent : le sud du Kirghizistan est plus religieux, alors que le nord est plus sécularisé. Le Kirghizistan est un pays laïc dont la Constitution garantit la liberté de culte. Actuellement, la plupart des kirghizes pratiquent leur religion en y incorporant des coutumes chamaniques.
POPULATION
Le Kirghizstan est un pays multiethnique. La population du Kirghizstan de presque 7 millions (2021) compte plus de 90 groupes ethniques dont Kirghizes (72,6%), Ouzbeks (14,5%), Russes (6,4%), Dounganes, Tadjiks, Ouïgours.
Environ 5 millions personnes de plus de 15 ans savent lire et écrire dans au moins une langue. Cela représente 99,52% de la population adulte.
L’espérance de vie moyenne des hommes est de 66 ans et des femmes est de 74,2 ans.
CULTURE
La culture traditionnelle au Kirghizistan a une place très importante qui peut être facilement retrouvée dans la vie quotidienne. La culture du pays est une symbiose des traditions, des coutumes, de la vision du monde, des stéréotypes et de la mentalité du peuple nomade, ainsi que du mode de vie des peuples agricoles avec les traditions islamiques et soviétiques. Littéralement, tout est lié au nomadisme : vacances, artisanat folklorique, poèmes et musique, cuisine et vie quotidienne, traditions populaires qui sont aimées, vénérées et soigneusement transmises de génération en génération.