Infos pratiques
GÉOGRAPHIE
De forme étirée entre le fleuve Niger au nord et la plaine côtière dans le sud, le relief de l’ensemble du pays est peu accidenté. Le nord du pays est principalement constitué de savanes et de montagnes semi-arides. Le point culminant est le mont Sagboroa à 658 mètres. Le sud du pays est constitué d’une plaine côtière basse parsemée de marécages, lacs et lagunes comme par exemple le lac Nokoué ou la lagune de Porto Novo. La majeure partie de la population vit dans les plaines côtières méridionales, où les plus grandes villes du Bénin sont concentrées, notamment Porto Novo et Cotonou.
CLIMAT
Le climat est tropical, chaud et humide dans l’ensemble avec des nuances saisonnières et géographiques qu’imposent l’extension du pays en latitude, le relief et l’alternance des saisons. Il pleut de 900 à 1300 millimètres d’eau par an, les régions les plus arrosées sont dans l’angle sud-est, de Cotonou à Porto Novo, l’Atacora entre Natitingou et Djougou, les régions de Dassa et de Ndali au nord de Parakou. Les maximums des précipitations sont au sud (climat équatorial), de la mi-mars à la mi-juillet, et plus faiblement en novembre et décembre. La mousson, océanique et chargée d’humidité, souffle d’avril à novembre, du sud-ouest. L’harmattan continental et sec, souffle dans le sens inverse de la mousson (vient du nord, du Sahel), de novembre à mai, apportant une poussière ocre orange. Le taux d’humidité, toujours important, se situe entre 65 et 95%. La moyenne des températures reste comprise entre 22 et 34 °C, avril et mai étant les mois les plus chauds (juste après que l’Harmattan a soufflé durant 6 mois, avant que la mousson n’apporte ses pluies).
HISTOIRE
L’histoire du Bénin est semblable à celle de nombreux pays africains : une multitude de petits royaumes suivie d’une colonisation étrangère puis de l’indépendance du pays. Parmi les principaux royaumes on peut citer ceux de Bariba, deYoruba, de Aja-Éwé. Ils avaient développé un commerce local basé dès le XVIIe siècle sur le trafic d’esclaves jusqu’en 1807, date de l’abolition de l’esclavage. Au delà de cette date l’activité commerciale s’est alors tournée vers la fabrication et la vente aux pays voisins d’huile de palmiers.
Ces différents micro-royaumes sans cesse en conflit ont amené certains d’entre eux à demander des soutiens étrangers notamment celui de la France (Porto Novo en 1863) qui a ainsi petit à petit marqué sa prépondérance dans le pays pour aboutir en 1884 à une véritable colonisation juridiquement établie par un décret transformant l‘ensemble des territoires en “ une colonie du Dahomey ”, puis en 1892 à un protectorat avec octroi d’une autonomie que ce pays gardera jusqu’en 1904, date à laquelle il sera incorporé à l’AOF jusqu’en 1958. Le 4 décembre 1958 la république est proclamée et le 1er août 1960 le pays devient indépendant. Le Bénin connait alors une histoire politique mouvementée. Les douze premières années furent marquées par une instabilité chronique, les anciennes élites coloniales, pour la plupart originaires du Sud, se disputent le pouvoir. En novembre 1974, Mathieu Kérékou, militaire, décide de diriger le pays dans une voie marxiste-léniniste. En 1975, pour réduire le poids politique du Sud, le nom de Dahomey fut symboliquement abandonné pour celui de Bénin, du nom du royaume qui s’était autrefois épanoui au Nigeria voisin. Le pays devient la « République populaire du Bénin ». Mathieu Kérékou interdit le vaudou, la religion traditionnelle bien implantée dans le Sud. Une nouvelle Constitution, instaurant un régime à parti unique, fut promulguée en 1977.
Un gouvernement de transition, mis en place en 1990, ouvre la voie au retour de la démocratie et du multipartisme. Le Premier ministre, Nicéphore Soglo, bat Mathieu Kérékou à l’élection présidentielle de mars 1991. Mathieu Kérékou s’en va sans bruit et devient donc l’un des rares présidents militaires parvenu par un coup d’État à être éliminé démocratiquement. Depuis 2001, le Bénin est plongé dans de graves difficultés économiques, en raison de la situation difficile du Port autonome de Cotonou, du choc pétrolier, de la crise du secteur du coton, de la contrebande très étendue, des effectifs pléthoriques de l’administration ou encore des sérieux problèmes d’approvisionnement en électricité créés par les sécheresses. Le Bénin est dans une période économique difficile que seule l’agriculture, très diversifiée parvient à maintenir compétitif face à ses voisins.
ÉCONOMIE
L’économie du Bénin se base principalement sur des ressources naturelles, telles que le coton, maïs, manioc, sorgho, café, cacao, palmier, huile de palme, millet, ainsi que la pêche. Même si le tourisme s’y développe progressivement, il ne représente qu’un infime part des revenus engendrés par le pays.
POPULATION
Les 7,5 millions d’habitants du Bénin sont répartis en deux zones distinctes : le sud du pays
jusqu’à la latitude d’Abomey et de Kétou, densément peuplé (70% de la population, plus de 150 habitants au km2) et le nord au peuplement éclaté en zones géographiques (moins de 50 habitants au km2). Le pays est essentiellement agricole et l’urbanisation encore modérée (15%).
Son taux de croissance naturelle est de 2,8% par an. L’espérance de vie est de 51 ans (2002). Le taux de mortalité infantile est préoccupant et s’élève à 156 pour 1000.
LANGUE
La plupart de ces ethnies ont leur propre langue, bien que le français, qui est la langue officielle, soit parlé dans la plupart des villes. Parmi les langues indigènes, les langues fon, yoruba et goun sont les plus parlées au sud avec l’Adja, le Mina, le tori tandis que le bariba, le dendi, le Ditamari ou le Kotokoli le sont plus au Nord.
RELIGION
Les religions animistes africaines prédominent. On ne peut parler du Bénin sans évoquer la part du vaudou dans la société béninoise. Cependant une part significative de la population est chrétienne (catholique et protestante) et musulmane.
Animisme (45%), Christianisme (20% à 25%),Islam (20%)
CULTURE
Expression des traditions ancestrales, l’Art béninois résiste fortement à la pénétration et l’invasion de l’Art moderne dans le golfe du Bénin où il a acquis depuis longtemps ses lettres de noblesse.
L’Art béninois se distingue par le travail du bois, du cuivre, du fer, du bronze, de la poterie, de la vannerie et la peinture qui est en plein essor etc… Le Bénin s’illustre également par des vestiges historiques, des palais richement décorés portant la preuve de son histoire glorieuse.