Infos pratiques
GÉOGRAPHIE
L’Ouzbékistan est un pays enclavé d’Asie centrale. Le pays est frontalier au nord-ouest du Kazakhstan, à l’est du Kirghizstan et du Tadjikistan et au sud-ouest du Turkménistan.
L’Ouzbékistan, d’une superficie de 447 000 km2, est une alternance de vallées fertiles, de montagnes et de déserts. C’est l’un des plus grands pays d’Asie Centrale. Il n’a pas d’accès à la mer.
Le désert couvre pratiquement 80 % du pays et domine le nord du pays. La région la plus fertile est la vallée de Ferghana à l’est du pays. Les ressources en eau sont rares dans le pays et mal réparties. Les vastes plaines reçoivent peu d’eau et n’ont que peu de lacs. Les deux grands fleuves, L’Amou-Daria et le Syr Daria, sont utilisés pour l’irrigation des terres agricoles. Des canaux ont été installés pour l’irrigation des terres.
CLIMAT
L’Ouzbékistan bénéficie d’un climat continental marqué par de forts écarts de température journaliers, allant du simple au double. L’hiver (d’octobre à mars) est très rigoureux (en moyenne autour de -2°, pouvant chuter jusqu’à -20 à -30° à l’ouest du pays, en Karakalpakie avec les vents sibériens). L’été (de mai à septembre) est sec et aride. 100 à 200 mm de pluie par an est enregistrée, la pluie tombant généralement en mars et ne durant jamais très longtemps.
HISTOIRE
L’histoire de l’Ouzbékistan est étroitement liée à la Grande Route de la Soie, la plus ancienne route de caravane. Les premières civilisations connues en Ouzbékistan sont celles de Sogdiane, Bactriane et du Khorezm. Au milieu du VIème siècle avant J.-C, les Perses achéménides les intègrent à leur empire, puis sont conquises par Alexandre Le Grand deux siècles plus tard. Entre le IIème et le VIème siècle, l’Ouzbékistan est dominé par les Perses sassanides, puis les Huns blancs venus du Nord de la Chine (ancêtres possibles des Ouzbeks). Au siècle suivant, l’Ouzbékistan est occupé par les premiers peuples turcs, les Köktürks, puis conquis par les Arabes en 712. Pendant la période arabe, Tachkent, Boukhara, Samarkand et Termez se développent de façon considérable. La Route de la Soie voit ainsi circuler les biens, les idées, les croyances etc. Les Russes conquièrent l’Asie centrale dans le courant du XIXème siècle et imposent leur protectorat. Ils soumettent d’abord les khanats de Boukhara et de Khiva, puis Tachkent, qui sont regroupés dans un ensemble administratif appelé Turkestan. Avec les Russes, la civilisation industrielle prend place en Asie centrale. La culture du coton et le développement du chemin de fer sont encouragés. Après la Révolution, l’Ouzbékistan devient une République Socialiste Soviétique (27 octobre 1924). Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’Ouzbékistan a accueilli des centaines de milliers de Russes, accélérant l’influence russe. Dans les années 1960-1980, la culture intensive du coton entraîne des dégâts écologiques considérables : l’assèchement de la mer d’Aral. La RSS d’Ouzbékistan, très dépendante du système soviétique, plaide longtemps pour son maintien. Cependant, suite à l’échec de la signature d’un nouvel accord constituant une URSS rénovée, le pays se résout à l’indépendance le 31 août 1991 et devient membre, le 21 décembre 1991, de la Communauté des États Indépendants. C’est ainsi que le règne d’Islam Karimov commence, optant pour une réforme graduelle de l’économie avec pour objectif l’autosuffisance énergétique, industrielle et alimentaire. M. Karimov décède en septembre 2016 et est remplacé sans surprise par M. Chavkat Mirzioïev, Premier ministre depuis 2003.
ÉCONOMIE
Depuis l’indépendance, le secteur public est important avec un objectif d’autosuffisance énergétique, industrielle et alimentaire (grâce aux ressources naturelles, principalement le gaz : 3ème producteur mondial). Le secteur agro-industriel reste un des principaux secteurs économiques du pays (4ème producteur mondial de coton, 8ème producteur mondial d’uranium – 1/3 du PIB de la population active). Le secteur des services connait une croissance notable (investissements russes).
Principaux partenaires commerciaux : la Chine, la Russie, le Kazakhstan, la Corée du Sud, la Turquie, l’Allemagne et l’Ukraine.
POPULATION
32 millions d’habitants (2017) vivent en Ouzbékistan. Une centaine de groupes ethniques ont été recensés avec une
majorité d’Ouzbeks (66 %), viennent ensuite les Tadjiks (8 %), les Russes (6 %), les Kazakhs (4 %), les Tatars (2 %), les Karakalpaks (2 %) etc.
LANGUE
L’ouzbek est la langue officielle du pays, parlée par la très grande majorité des habitants (65 %). Officiellement, elle s’écrit avec l’alphabet latin, mais en pratique, l’alphabet cyrillique est courant. Le russe est parlé couramment pour les affaires et dans les administrations centrales, bien qu’il soit la langue maternelle que de 6% de la population. D’autres langues sont parlées, dans une moindre mesure, le tadjik (langue iranienne), le kazakh, le tatar, le karakalpak (langues turques). L’anglais est assez répandu en contexte touristique.
RELIGION
L’Islam est la religion dominante en Ouzbékistan, représentant 88 % de la population. Il s’agit d’un islam très modéré. Les orthodoxes représentent, quant à eux, 9 % de la population (majoritairement des russes orthodoxes). On compte également 14% d’athées suite au communisme.
ART ET CULTURE
En Ouzbékistan, il existe trois types de danses héritées des trois Khanats ouzbeks : Khorezm, Boukhara et Ferghana (Khanat de Kokand). On retrouve ces danses lors des fêtes familiales et traditionnelles ainsi que lors de spectacles folkloriques.
Le chant et la poésie ont des places considérables dans la culture ouzbèke. Les femmes chantent lors des fêtes, en particulier celle de navruz (nouvel an du calendrier persan, 1er jour du printemps) où elles restent toute la nuit ensemble pour préparer le traditionnel soumalak, plat confectionné avec des graines de blé germées. Les bakchi sont des chanteurs de poèmes racontant les légendes et traditions de leur pays.
En ce qui concerne le cinéma, l’Ouzbékistan n’a jamais été véritablement indépendant. Seule la réalisatrice Kamara Kamalova est parvenue à s’imposer avant l’indépendance avec une oeuvre plus personnelle (Le Sauvage, 1989). Après l’indépendance, les oeuvres cinématographiques sont restées limitées en raison d’un manque de moyens financiers et des aides de l’État insuffisantes. Les Ouzbeks se contentent ainsi des productions indiennes et américaines. Les médias (presse, radio, télévision) restent très contrôlés par l’État.