Infos pratiques
GÉOGRAPHIE
La Crète s’étend sur 260 km d’est en ouest et sur 60 km du nord au sud. Elle est la cinquième île de Méditerranée après la Sicile, la Sardaigne, Chypre et la Corse. Trois massifs montagneux dominent l’île : les Lefká Óri (2 453 m) ou montagnes Blanches à l’ouest, le massif du mont Psiloritis (2 456 m) ou mont Ida au centre (le point culminant de l’île) et le massif du Mont Dikti (2 148 m) à l’est. À l’ouest de l’île se trouvent des gorges, les gorges de Samaria. La Crète compte officiellement environ 35 millions d’oliviers. Riche d’un écosystème très diversifié, elle abrite plusieurs espèces d’animaux qu’on ne retrouve nulle part ailleurs, ainsi qu’une flore très variée.
CLIMAT
La Crète bénéficie d’un climat méditerranéen sur sa côte Nord avec quelques pluies en hiver de l’ordre de 1 000 millimètres d’octobre à mars. Elle reste tout de même l’une des îles les plus ensoleillées de Grèce avec environ 300 jours de soleil par an. Les températures sont de 24 à 30°C de juin à septembre, légèrement plus douces qu’en Grèce continentale, ceci étant dû à l’action du meltem, un vent du Nord et qui rend les températures estivales supportables en Crète. La côte sud, elle, bénéficie d’un climat sub-désertiques caractérisé notamment par la quasi absence de pluie durant l’été. Enfin, les régions montagneuses crétoises, situées au centre de l’île, jouissent de températures moins élevées dû à l’altitude de ces dernières. La saison touristique commence à Pâques pour se terminer vers la fin du mois d’octobre.
HISTOIRE
Partie intégrante de la Grèce de nos jours, la Crète n’est pourtant réunie à celle-ci que depuis 1913. Habitée au moins depuis le Néolithique, la Crète est le berceau de la civilisation minoenne qui domine la Méditerranée orientale du XXVIe au XIe siècle av. J.-C., avant de s’effacer devant l’essor de la Grèce continentale. À toutes les époques de son histoire, l’île attise également la convoitise des pirates qui en font une base de départ de leurs raids. Les actes de piraterie et la menace qu’ils font peser sur le commerce méditerranéen est souvent le prétexte pour une intervention et l’occupation de l’île de la part des peuples ayant des vues sur l’île. L’histoire de la Crète est jalonnée de révoltes et d’insurrections du peuple crétois contre leurs divers occupants. Ces révoltes sont d’autant plus marquées au cours des trois siècles d’occupation ottomane, et en particulier au cours du xixe siècle. La Crête échappe en pratique à la tutelle turque à partir de 1897, mais ne parvient à être rattachée à la Grèce qu’en 1913. La Crète a pendant longtemps été une terre d’émigration, souffrant d’un exode rural. L’essor du tourisme depuis les années 1970 apporte un certain renouveau économique.
ÉCONOMIE
La part consacrée à l’agriculture diminue au fil des années et représente aujourd’hui 10% en Crète. Le maraîchage et la production de fruits et légumes en serre représentent plus de la moitié de la production grecque. La culture d’olivier reste la principale culture de l’île. Les oliviers cultivés en Crète occupent plus de la moitié des terres agricoles disponibles et 46% de l’huile d’olive grecque est produite sur l’île. Ramené au nombre d’habitants, on compte en Crète 60 oliviers par habitant. Cet arbre est le symbole de la paix et de la sagesse. Deuxième trésor de la Crète : ses vignobles. Avec plus de 50 000 hectares consacrés à cette activité, la production viticole crétoise représente 20% du vin produit en Grèce.
LANGUE
La langue de l’île est le grec. L’anglais, l’allemand, l’espagnol et, dans une moindre mesure, le français sont compris dans les principaux sites. Dans les petits villages reculés, en revanche, on ne parle que le grec. Les panneaux d’indication sont écrits en grec puis en anglais.
RELIGION
La religion dominante est le christianisme orthodoxe. L’Église crétoise est indépendante de l’Église grecque, et relève directement du patriarcat œcuménique de Constantinople. Les populations musulmanes installées en Crète après la conquête de l’île par l’Empire Ottoman, ou converties sur place, et qui regroupaient près de 30 % de la population au recensement de 1881 ont commencé à partir dans les années 1890, avant que les derniers soient expulsés lors des échanges de populations entre la Grèce et la Turquie en 1924.