Le village de Tolok
Situé à 2 800 mètres d’altitude, entouré de montagnes, le village de Tolok et les fermes environnantes comptent une population d’environ 1 500 personnes. Le village abrite une école avec 300 élèves de 6 à 18 ans et une quarantaine de personnes pour les encadrer. Une école maternelle accueille les petits. Tolok bénéficie d’un centre de santé où travaillent trois personnes. Le village est administré par le chef du village aidé par une vingtaine de personnes.
La petite station électrique alimente tout le village, les réseaux téléphone et internet fonctionnent bien sauf en périodes de vents forts.
Les maisons sont principalement construites en torchis avec la terre récupérée des montagnes argileuses. Elles appartiennent aux familles. 80% des familles ont accès à l’eau dans la cour de leur maison, mais les canalisations ne sont pas toujours installées pour amener l'eau dans les maisons.
Les éleveurs vivent dans les fermes l’hiver et restent près du village pendant toute cette période. L’été, ils rejoignent le lac Song Kul où ils passent toute la saison estivale. Les enfants des éleveurs restent dans le village, accueillis par leurs proches pour continuer à aller à l’école, ils ne voient leurs parents que certains week-ends.
Les terres sont arides et sèches, les habitants cultivent les jardins pour leur consommation familiale et produisent petits légumes, pommes de terre, carottes, oignons. Le complément est acheté en ville. Nourrir les bêtes pendant la saison hivernale est une priorité, les villageois préfèrent donc laisser les terres en herbe dans les zones plus au moins cultivables, en prévision du foin.
L’économie du village est basée principalement sur l’élevage de yaks, chevaux, moutons et vaches. La petite production laitière (crème, lait, fromage) est commercialisée dans une grande ville située à 1h30 de route.
Avec l’élevage des moutons, les femmes du village obtiennent la laine qui leur permet de produire les tapis et le feutre. Les femmes plus âgées occupent leurs journées à travailler la laine, coudre les vêtements et faire les autres objets en laine dont elles ont besoin dans leur quotidien.
La famille qui vous accueille est composée de deux familles : la mère de famille qui vit avec ses petits-enfants, ceux de son fils cadet, et un couple formé par son fils aîné et sa épouse, Assel.
Assel est la professeure d’anglais à l’école du village et son mari travaille dans la station électrique du village. Tous deux originaires de Tolok, ils n’ont jamais quitté leur village de naissance. Assel et son mari ont trois enfants, dont deux font des études supérieures à la capitale. Leur troisième fils, âgé de 10 ans, vit avec ses parents.
Votre accueil chez les nomades en yourte
Pendant votre séjour, vous êtes accueilli pour quelques nuits par des familles de semi-nomades. À partir du mois de mai, ces familles quittent leurs villages et leurs maisons pour s’installer dans les hauts pâturages avec leurs troupeaux. Ils y restent jusqu’à la mi-octobre.
Ces familles d’accueil sont des éleveurs de chevaux, de moutons et de vaches depuis plusieurs générations. La vie des nomades est simple et sans éléments « modernes » dans leurs yourtes. Chaque famille monte plusieurs yourtes pour vivre mais aussi accueillir les amis et la famille qui peuvent venir de loin profiter de l’air frais des montagnes et boire le Kymys (lait de jument). La yourte ou boz uï, la maison traditionnelle des kirghizes, est une habitation familiale qui comprend une pièce unique avec un poêle installé à coté. Elle est simplement meublée d’une table basse et plusieurs tapis en laine servent de sièges la journée et de lits le soir. Une commode sert à ranger la vaisselle et la nourriture et bien sûr on trouve une outre en peau ou en bois qui contient le lait de jument, la boisson importante des bergers.
L’activité principale des familles est liée principalement aux animaux. Les hommes s’occupent des troupeaux et les femmes elles, gèrent la production laitière, la traite des juments et des vaches. Elles s’occupent aussi de la transformation du lait en crème, en beurre et en fromage en vue de faire les réserves pour l’hiver à venir.
Les familles d’accueil sont souvent composées de deux ou trois générations père, mère, fils et belle-fille, avec les enfants et petits-enfants.
Le village de Kizart
Situé à 2 000 mètres d’altitude, le village de Kizart se niche dans une large vallée. Entouré par les chaînes de montagnes, mais aussi par les jaïloos (les pâturages) de Sandyk (le coffre) et de Kilemché (le tapis), l’environnement naturel du village est un vrai paradis pour les animaux.
Le village compte une population de 5 600 habitants et s’étend sur 5-6 km de longueur. Les habitants du village ont accès à l’administration et aux services publics tels qu’une école maternelle, trois écoles primaires et secondaire, un centre culturel où les villageois peuvent aller voir concerts ou spectacles et une petite salle de sport avec une seule section de lutte. Récemment, le Conseil du village a ouvert une maternité, ce qui permet aux femmes de ne pas faire de longs trajets pour se rendre à l’hôpital de la ville.
60% des familles ont accès à l’eau dans la cour de leur maison. Mais sous l’influence des rudes hivers et d’une neige très abondante, les tuyaux d’eau gèlent assez souvent.
Les habitations sont souvent composées de deux parties : une petite maison accueille la famille et l’autre partie, la plus importante - qui comprend des chambres et un grand salon - est plus souvent utilisée pendant les fêtes ou pour accueillir les invités. Les gens n’ont pas accès à l’eau chaude tous les jours, c’est pourquoi dans plusieurs maisons du village, vous trouverez les petits saunas kirghizes, indispensables aux familles pour prendre leurs bains.
À l’époque soviétique, le village était l’un des plus grands sovkhozes (les fermes soviétiques) pour la production de la laine. Kyrkyn Saraï, la ferme de tonte, abritait 50 000 moutons, et permettait aux villageois d’exporter la laine dans tous les pays soviétiques. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas.
L’économie du village est maintenant principalement basée sur l’élevage et l’agriculture mais compte aussi des emplois publics. Chaque famille possède des champs ou des animaux. Les terres sont riches et l’eau abondante, cela favorise la culture de l’orge, du blé, de pommes de terre et fourragère. Le climat froid et les fréquentes gelées ne permettent pas aux villageois de profiter d’arbres fruitiers et de produire des légumes.
Vous êtes accueillis par une jeune famille formée par Astra et Nourchik et leurs deux enfants, Bael le petit garçon et la petite Bayana. Nourchik, le père, est un ancien champion de « Bouskatchi », le fameux jeu équestre d’Asie Centrale. Fils d’un vétérinaire soviétique et d’une enseignante de mathématiques de l’école du village, il hérite de la maison selon les traditions kirghizes. Astra, sa jeune épouse de 28 ans est origine du village voisin. Couturière à la capitale avant son mariage avec Nourchik, elle s’est installée dans la maison familiale avec ses beaux-parents.
Le village d’Echperov
Situé dans la région d’Issik Kul à 1 600 mètres d’altitude, le petit village d’Echperov, est encadré par des chaines de montagne avec des sommets recouverts de neige éternelle d’un côté et par le plus grand lac du pays, Issik Kul, de l’autre. Un cadre enchanteur.
Dans cette région, la population bénéficie d’importantes richesses naturelles et donc d’un niveau de vie plus élevé que partout ailleurs dans le pays. Le grand lac d’Issik Kul, le climat doux, les montagnes, une importante mine d’or, les infrastructures balnéaires sur la côte nord du lac, l’agriculture, l’élevage, la culture des arbres fruitiers sont les principaux éléments économiques de toute la région.
Avant les années 2006, le village portait le nom de Bolchevik mais le Conseil du village a décidé de le renommer Echperov, du nom d’un dirigeant du village qui a beaucoup contribué à son développement. Environ 2 500 personnes vivent là et travaillent dans l’agriculture, principalement dans la culture de légumes et de fruits. A l’époque soviétique, le village possédait plusieurs kolkhozes, les coopératives agricoles, qui ont été divisées et distribuées aux villageois après la chute de l’URSS.
Une école, une salle de sport et une bibliothèque sont au service des habitants. Il y trois ans, une école maternelle accueillant une cinquantaine d’enfants et un stade de football ont été construits dans le centre du village.
Les maisons du village sont plutôt grandes et présentent un mélange de style russe (les couleurs bleues sur les fenêtres et les portails) et kirghize.
Les gens du village sont très amicaux, ils s’entraident et se connaissent tous. Pour les fêtes, ils se réunissent et organisent des festins avec des chants, spectacles, danses et préparent de délicieuses friandises traditionnelles.
Deux familles accueillent nos voyageurs : le père, Melis, ancien forestier et chauffeur, et sa femme, Gulzina, ancienne enseignante de biologie partagent leur maison avec le couple formé par leur fils et son épouse, Aida. Le jeune couple a trois filles.
L’activité de la famille est complexe, elle possède une ferme (ancien kolkhoze) où le fils fait de l’élevage de vaches. La famille possède un verger avec des pommiers, des poiriers et des abricotiers. Leur production de fruits est principalement exportée vers la Russie.