TDS Voyage - Tourisme équitable et solidaire
TDS VOYAGE - Tourisme équitable et solidaire
Tourisme équitable et solidaire en Albanie avec TDS VOYAGE
Tourisme équitable et solidaire en Albanie avec TDS VOYAGE
Tourisme équitable et solidaire en Albanie avec TDS VOYAGE
Tourisme équitable et solidaire en Albanie avec TDS VOYAGE
Tourisme équitable et solidaire en Albanie avec TDS VOYAGE
TDS VOYAGE - Tourisme équitable et solidaire
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Tourisme solidaire en Albanie

L’Albanie, petit pays d’Europe longtemps isolé, est restée fièrement attachée à ses traditions. Elle a profité du rayonnement de grandes civilisations (grecque, romaine, ottomane…) qui lui ont laissé un patrimoine exceptionnel. Encore peu touchée par le tourisme, l’Albanie vous séduira également par sa nature sauvage, préservée, et la générosité de ses habitants.

Que voir, que faire, que visiter en Albanie ?

Petit pays de la taille de la région Bretagne, l’Albanie étonne par sa diversité de richesses, mais c’est surtout l’accueil des albanais qui séduit le voyageur. Avec un circuit proposant plusieurs hébergements chez l’habitant, TDS Voyage vous emmène découvrir les différentes facettes de ce pays mystérieux, dont un nombre impressionnant de sites naturels, villages ou édifices sont classés par l’UNESCO. Cliquez ici pour découvrir notre séjour !

Envahie au cours des siècles par les plus grandes civilisations, son patrimoine culturel est d’une variété considérable : ruines gréco-romaines, églises byzantines, palais ottomans, bunkers communistes… dans un pays sauvage et authentique. Dans les réserves naturelles les ours et les lynx sont protégés. Sur la côte les pélicans font halte dans plusieurs sites lagunaires. L’Albanie n’a pas fini de vous surprendre…

Voyage en Albanie : intérieur des terres et littoral

L’intérieur du pays concentre une part conséquente de ce qui fait le charme albanais. On y trouve des sites remarquables témoins du passé, comme les villes de Berat ou Gjirokastër. Les paysages montagneux alternent entre magnifiques lacs et forêts préservées. Blottis au milieu de ces merveilles naturelles, les petits villages accrochés au flanc de la montagne semblent ne pas avoir rattrapé le cours animé du XXIe siècle, et sont comme suspendus dans le temps. C’est dans cette Albanie profonde que vous vivrez des moments privilégiés au contact de la population locale, à l’accueil sincère et chaleureux, grâce aux périodes d’immersion chez l’habitant.

Le littoral albanais est connu des adeptes de farniente pour ses plages et ses eaux cristallines. Au sud, très fréquentée en plein été, la Riviera Albanaise réserve encore quelques surprises pour qui s’en donne la peine. De belles criques à l’eau limpide et de charmants centres historiques aux jolis panoramas restent préservés du tourisme de masse. Près du littoral se trouvent quelques sites d’exception, dont le parc national de Butrint.

Site archéologique de Butrint - TDS Voyage
Riviera albanaise - Tourisme équitable et solidaire

Tourisme rural et développement local en Albanie

Rencontres chez l’habitant en Albanie

Vous avez l’occasion de passer quelques jours en immersion chez l’habitant, dans un village rural albanais situé dans la région d’Erseka, à la frontière de la Grèce. Rencontres, partage et découvertes sont les maître-mots de ces périodes immersives et permettent un tourisme plus lent (slow tourism), en accord avec nos valeurs.

Avec ses petites maisons en pierres et ses jardins fleuris, le village est charmant et offre de très belles vues sur les montagnes. Les balades serpentent au gré de jolis chemins et sont ponctuées de petites cascades.

Notre séjour est rythmé par les rencontres et les activités avec les habitants, qui vous font prendre part à leur quotidien. Tôt le matin, on peut s’occuper du bétail ou encore découvrir une messe orthodoxe, puis échanger avec le pope dans un café. Que cela ne vous surprenne pas, dans la religion orthodoxe, le pope est un véritable trait d’union entre les villageois et participe aux activités de la communauté ! Le café du village est un haut lieu de socialisation, où le voyageur n’a pas de mal à lier connaissance, autour d’une partie de dominos avec les villageois.

Paysan et son âne - Tourisme solidaire
Randonnée en Albanie - TDS Voyage

Les plaisirs de la table sont appréciés en Albanie, et le partage d’un bon plat permet aussi de créer des liens chaleureux avec votre famille d’accueil. Vous découvrez la gastronomie albanaise, généreuse et goûteuse : fromages, viande de brebis et d’agneau, légumes variés composent des plats préparés avec soin.

Différentes visites et balades autour du village permettent de mieux appréhender l’environnement, comme la visite du musée des arts et traditions, ou encore la visite des villages voisins à pied, en passant par de jolis sentiers de montagne. Au cours de l’une de ces promenades, vous croisez des bergers avec leurs moutons en quête d’herbe fraîche ! Dans le village, les artisans vous montrent les savoir-faire traditionnels, comme celui des brodeuses.

Bon à savoir : Attention à ne pas vous méprendre lors de vos discussions avec les habitants. En Albanie, le « oui » s’accompagne d’un mouvement de tête de gauche à droite, et le « non » d’un léger acquiescement. De quoi laisser place aux quiproquos ! Cette pratique tend néanmoins à s’effacer et à laisser place aux coutumes plus occidentales.

Cheval dans un champ à Réhova - TDS Voyage
Moutons en alpages - Tourisme équitable

Immersion dans la région de Belsh

Une seconde période d’immersion chez l’habitant a lieu au sein de la région de Belsh. Une région de lacs, surplombés par des collines recouvertes d’oliviers. Comme un petit air de Toscane qui flotte dans l’air, accentué par les façades colorées des maisons… En chemin, arrêtez-vous dans une fabrique d’huile d’olive locale. L’occasion d’échanger sur un savoir-faire perpétué depuis des générations.

Votre village d’accueil, Mollagjesh est un village de 250 âmes, constitué d’éleveurs et d’agriculteurs (cultures vivrières, productions fruitières comme les cerises ou les châtaignes…). Les maisons de pierre ou de briques, bien fleuries, sont disséminées sur un ensemble de collines. Très accueillants, les habitants ne manquent pas de mettre le voyageur dans le bain dès l’arrivée, en lui proposant le petit verre de raki de circonstance !

Si la région est propice aux balades à pied, avec la présence de lacs (comme celui de Furani), c’est avant tout grâce aux nombreuses rencontres que vous ressortirez riches de ce voyage : brodeuses, producteurs, responsables religieux du village… tous ont une vision à partager, des savoirs à transmettre. Selon la saison, vous pouvez aussi participer à la confection des plats typiques, ou la réalisation des compotes de fruits de saison, la spécialité du village. Un bon moyen d’échanger et surmonter la barrière de la langue.

Montagne albanaise - Tourisme équitable et solidaire
Randonnée à dos d'âne en Albanie - TDS Voyage

Visiter Tirana, la joyeuse capitale de l’Albanie

Petite histoire de Tirana

Oubliées, les devantures grises des magasins et l’atmosphère morne qui pesait sur Tirana, déclarée capitale de l’Albanie en 1920. Leur ont succédé des façades colorées, de larges places grouillantes de passants, des immeubles modernes (une urbanisation chaotique et hâtive menée au sortir de la période communiste par des investisseurs et promoteurs pas toujours scrupuleux…) qui se dressent à côté des blocs érigés durant l’époque soviétique. Bref, Tirana est devenue une ville plus dynamique et animée, bruissante et très colorée.

Tirana a fait bien du chemin : lorsqu’elle devint capitale, la ville endormie comptait 12.000 habitants et était peu visible aux yeux du monde. Aujourd’hui, Tirana totalise plus de 500 000 habitants ! C’est grâce à son ancien maire et actuel premier ministre de l’Albanie, Edi Rama, artiste peintre tombé en politique, que la ville a entamé sa mutation. Nettoyage, espaces verts valorisés, façade d’immeubles et de maisons repeintes en une multitude de couleurs acidulées. Ce renouveau a rendu la capitale plus attractive.

Immeuble coloré à Tirana - Tourisme équitable et solidaire
Art de rue à Tirana - TDS Voyage

La place Skanderberg et les monuments alentours

La place Skanderberg, rénovée récemment, toute de marbre vêtue, regorge de vie. Les habitants s’assoient sur un banc pour profiter du temps qui passe, les cyclistes se frayent un chemin entre les grappes de passants, des groupes d’adolescents écoutent de la musique, tandis que des enfants rient gaiement. En été, des spectacles en plein air s’y tiennent fréquemment.

La place Skanderberg est entourée des bâtiments les plus emblématiques de la ville : l’opéra, la tour de l’horloge ou encore la mosquée. Il est possible de monter en haut de la tour de l’horloge pour profiter du panorama. Cette tour fut construite en 1822 et élevée à une hauteur de 35m en 1928. Le voyageur y a une vue imprenable sur la mosquée Et’hem Bey (ouverte à la visite en dehors des heures de prières), l’un des rares vestiges ottomans de la ville, épargnée durant la période communiste grâce à son statut de monument culturel. Cette mosquée est richement décorée ; ornée de fresques représentant des motifs végétaux inspirés de l’art islamique turc dans les tons de vert, jaune-orangé, et rosé.

Place Skanderberg Tirana - Tourisme solidaire
Musée de la place Skanderberg en Albanie - TDS Voyage

Des bunkeri aux Bunk’Arts en Albanie

Partout en Albanie, des chapeaux de béton gris émergent de terre, comme autant de champignons après une douce pluie automnale. Surnommés « Mushrooms » pour leur forme, ces bunkers parsèment le paysage albanais . Entre 1960 et 1980, Hoxha, le dictateur au pouvoir, fit construire 170 000 bunkers à travers le pays, persuadé que l’Albanie allait être envahie !

De toutes tailles et situés autant en pleine ville que sur les cols de montagne, vous en croisez en moyenne un tous les 6 kms. Ces bunkers, parfois de dimensions très réduites, devaient entre autres servir d’abri contre les bombardements et de postes de défense. Or, si ces dômes de béton n’ont jamais servi, les Albanais les recyclent aujourd’hui pour toutes sortes d’emplois : remise, abri pour les animaux, les vagabonds ou les randonneurs, mais aussi café ou chambre d’hôte. Certains de ces bunkers ont même été réhabilités en musée (le Bunk Art) !

Les Bunk’Arts de Tirana sont devenus deux musées d’histoire/galeries d’art qui reviennent sur l’occupation du pays (1939 à 1944) par l’Italie fasciste et l’époque communiste en présentant des œuvres d’art, des objets et des vidéos. Le Bunk’Art 1 propose une collection plus complète et est plus spacieux, situé en périphérie une belle balade permet de s’y rendre. Le Bunk’Art 2, plus petit, est situé en plein centre-ville.

Bunkers près de Gjirökaster - TDS Voyage
Bunk'art à Tirana - TDS Voyage

Le marché central (Pazar I Ri)

Une ambiance « bohème » se dégage du marché central avec son décor chamarré dû aux façades traditionnelles de l’architecture italienne. Celles-ci ont été repeintes pour l’inauguration du nouveau bazar avec des motifs typiquement albanais. Le nouveau bazar est un lieu haut en couleur avec ses bâtiments colorés et sa joyeuse agitation. Les étals débordent de victuailles, entre pots de miel, œufs blancs, viandes et abats, fruits secs, fromages, nombreuses variétés d’olives… et révèlent les surprises de la capitale albanaise. Retournez-y de nuit pour vous imprégner de l’atmosphère festive et des odeurs de grillades au feu de bois !

Autour de ce marché, bars et restaurants viennent compléter l’ambiance joviale, les terrasses débordent de clients qui dégustent des brochettes d’agneau ou de mouton, accompagnées d’un incontournable verre de raki.

Marché central de Tirana - Tourisme équitable et solidaire
Café à Tirana - Tourisme équitable et solidaire

Le quartier du Block (Bllocku)

Le quartier du Block est le cœur de la vie nocturne de la capitale. Ses innombrables bars, cafés, restaurants, boutiques, vendeurs de rue, en font un quartier actif et animé, contrastant avec les belles villas qui bordent les rues ombragées. Le Block est également devenu un quartier des affaires, en témoignent les tours qui y ont poussé. L’ambiance du quartier n’a pourtant pas toujours été la même…

À l’époque du communisme, le Block était le quartier général du parti (le dictateur Hoxha y résidait aussi). Le Block était interdit aux citoyens « lambdas », tout comme la circulation. Aujourd’hui c’est devenu un quartier branché, où le Street Art a colonisé les murs. Sur la façade de l’immeuble situé rue Rruga Brigada VIII des silhouettes colorées interagissent avec leur environnement : l’une est perchée sur une gouttière, l’autre s’accroche à une parabole tandis qu’une troisième essaie désespérément de se suspendre à un balcon…

Street Art au quartier du Block - TDS Voyage
Street Art sur un immeuble - TDS Voyage

La Maison des Feuilles à Tirana

La Maison des Feuilles à Tirana est un musée qui relate le contrôle établi par le régime totalitaire sur les citoyens albanais entre 1944 et 1991. Logé dans l’ancien bâtiment de la Direction de la Sûreté de l’État, nommé « Sigurimi », le musée rend hommage aux victimes du dictateur (18 000 personnes ont été poursuivies et inculpées et 5 000 ont été exécutées).

Les équipements d’origine sont devenus des archives consultables par les visiteurs : appareils d’écoute, réseau téléphonique réservés aux services de renseignement (relié au centre où l’on pratiquait les tortures), photos, affiches de propagande… et permettent de rendre compte des conditions difficiles dans lesquelles la population albanaise vivait.

Mont Dajti en Albanie

Le Parc National de Dajti est le plus accessible des parcs nationaux du pays. Le Dajti Ekpres, un téléphérique, permet d’accéder au parc tout en jouissant d’un joli panorama. Cette excursion au Mont Dajti permet de profiter d’un peu de verdure à seulement quelques kilomètres de Tirana !

Plusieurs sentiers de randonnée serpentent au sein du Mont Dajti, et celui qui mène au sommet demande moins de 2 heures de marche, dans un environnement naturel arboré, le panorama sur la ville y est magnifique, vous y apercevez aussi le lac Bovilla d’un bleu profond blotti entre les montagnes. Un endroit paisible pour pique-niquer.

Mont Dajti en Albanie - Tourisme équitable et solidaire
Lac Bovilla Albanie - TDS Voyage

Gjirokastër en Albanie, une ville-musée à découvrir

Gjirokastër est un passage obligé lorsqu’on visite l’Albanie. Pénétrer au cœur de la ville, c’est faire un voyage dans le temps ! Des petites ruelles pavées aux motifs noirs, blancs ou roses s’entrelacent et grimpent vers la citadelle qui domine le paysage.

Visiter Gjirokastër en Albanie

La ville de Gjirokastër surplombe une vallée cernée de montagnes verdoyantes. À la belle saison, chaque rue est embaumée d’un parfum différent, les plantes et les arbres fruitiers – dont les figuiers ! – envahissent les jardins ombragés et les recoins cachés. Les ruelles de la ville sont pentues, il est plus agréable de les parcourir à la mi-saison, ou tôt le matin en période estivale.

Vos explorations vous mèneront vers la citadelle de Gjirokastër qui domine la vallée de Drinos. La citadelle (datant du Vème siècle) flanquée de plusieurs tours, qui en assuraient la défense jouit d’une position stratégique. Plus récente, la tour de l’horloge indiquait l’heure des prières grâce à un mécanisme élaboré, qui prenait en compte le décalage progressif de la durée du jour.

La citadelle se visite et abrite plusieurs salles d’intérêt. La dénommée « grande allée » est un passage souterrain utilisé jusqu’en 1990 comme prison par le régime communiste pour les détenus politiques. Elle accueille aujourd’hui des pièces d’artillerie et des canons. On y trouve le musée de l’Armement, transformé en 1971, il abrite des objets d’époque, des costumes, des armes… la scénographie relate les combats contre les nazis durant la Seconde Guerre mondiale.

En haut de la citadelle, une esplanade offre un panorama spectaculaire sur la vieille ville avec ses toits de lause et les montagnes environnantes.
La ville de Gjirokastër est divisée en deux zones très distinctes. Au pied du mur d’enceinte de la citadelle, un tunnel creusé dans la roche permet de rejoindre l’autre versant de la vallée et ouvre de belles perspectives de balades.

Les soirs d’été, au moment où la chaleur tombe, les habitants sortent sur le pas de leur porte et regardent la ville s’éveiller. Les rues s’animent, les gens s’arrêtent pour discuter, tandis que les terrasses des restaurants font le plein et que les verres de raki tintent les uns contre les autres.

Citadelle de Gjirokastër - Tourisme solidaire
Rue principale de Gjirokastër - Tourisme équitable

Les maisons à tourelles de Gjirokastër

Les maisons à tourelles sont l’une des curiosités de Gjirokastër. Très bien conservées, elles ont valu à la ville d’être classée au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2005. Ces maisons possèdent souvent deux étages, le premier étant utilisé à la saison froide et le deuxième, en bois et crépi, à la saison chaude. Certaines portent des meurtrières au premier étage, et n’ont pas de fenêtre au rez-de-chaussée. Une architecture imposée par un souci de défense, les contraintes du milieu montagnard, ou peut-être seulement pour impressionner ?

Les quartiers de Partizani, Dunavat et Palorto sont préservés. Vous aurez l’occasion d’y visiter la Skenduli House, une maison traditionnelle (confisquée durant la dictature communiste, puis rendue à ses propriétaires). Les pièces sont surprenantes et celles destinées à accueillir des visiteurs sont richement décorées. Attention, les photos n’y sont pas autorisées !

Gjirokastër est une petite ville idéale pour flâner : il est plaisant de se perdre dans les ruelles pavées, d’observer les scènes de la vie quotidienne, de découvrir les maisons biscornues au cachet désarmant, de respirer le parfum des fleurs et de la nature environnante.

Maisons à tourelles de Gjirokastër - TDS Voyage
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Autres points d’intérêt à Gjirokastër

La mosquée du Bazar a été édifiée à la fin du XVIIIe et présente une salle de prière rose avec une coupole ornée. C’est elle qui sonne l’appel à la prière. Le musée ethnographique, installé dans l’ancien musée Enver Hoxha, est présenté comme la maison où naquit ce dernier. Les différentes salles ornées de plafonds en bois sculptés évoquent la vie quotidienne des Albanais entre le XIXe et le XXe siècle, dont la salle pour le travail de la laine, les salles de réception d’hiver et d’été… Dans le même quartier (Palorto) se trouve la maison de l’écrivain Ismail Kadaré. Propriété de l’Etat, elle a été rénovée et transformée en musée et centre culturel en 2016, à l’occasion des 80 ans de l’écrivain.

Mosquée de Gjirokastër - Tourisme équitable et solidaire
Vue sur Gjirokastër - Tourisme équitable et solidaire

Que faire à Berat en Albanie ?

Berat, une ville classée au patrimoine de l’UNESCO

La ville de Berat, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2008, ne laisse personne indifférent. Surnommée « la ville aux mille fenêtres » à cause des maisons percées de nombreuses fenêtres, Berat est une ville pleine de charme pour laquelle on a facilement un coup de cœur.

Berat se découvre à pied pour flâner à son gré au fil des ruelles tortueuses, dont les pavés sont polis par des années et les passages. Également surplombée par une citadelle, la ville se compose de plusieurs quartiers. À l’intérieur des remparts se nichent de charmantes maisons blanches traditionnelles, égayées par des fleurs et des vignes sauvages qui s’accrochent aux murs ou entre les pierres.

Non loin, se trouve la sublime église de la Sainte-Trinité, toute de briques rouges. Érigée sur les contreforts de la montagne, l’église donne une touche colorée au paysage déjà grandiose qu’elle surplombe. En arrière-plan, la montagne de Tomorr s’élève, majestueuse, du haut de ses 2416 mètres. Cette montagne est un point de pèlerinage pour les Bektâchî, deuxième religion la plus pratiquée en Albanie.

En longeant les murailles, divers points de vue s’offrent au regard du visiteur. Jusqu’au plus beau des panoramas sur la montagne voisine : la myriade de maisons blanches du quartier Gorica parsème le paysage jusqu’au fleuve Ossum, qui souligne la montagne tel un sourire.

Eglise St Trinité à Berat - TDS Voyage
Quartier de gorica à Berat -TDS Voyage

Le quartier de la citadelle à Berat

La citadelle domine le reste de la ville, c’est une forteresse habitée. On ne se rend compte de son étendue qu’en parcourant ses rues pavées, car elle paraît plus petite vue d’en bas. Pour y accéder : un long chemin pentu part des contrebas pour arriver face à l’entrée nord de la citadelle. Celle-ci regroupait autrefois plus de 30 églises, il n’en reste aujourd’hui que sept, dont certaines abritent de jolies fresques murales.

Les maisons du quartier de la citadelle ont un certain cachet et l’ambiance y est particulière. Il est apaisant de se perdre dans ses ruelles tranquilles, le promeneur y surprend des scènes de vie : une femme qui étend son linge, des enfants qui jouent à cache-cache, des chats qui se prélassent au soleil…

Le quartier de la citadelle abrite le musée Onufre, décrit comme l’un des plus beaux du pays. Logé dans une ancienne église du XVIIIe, le musée rassemble une importante collection d’icônes (une des plus importantes d’Europe !). Parmi les centaines d’icônes exposées, certaines sont signées d’Onufre, le plus fameux des peintres du pays au XVIe. Une superbe iconostase en bois richement décorée à la feuille d’or abrite trois icones du peintre. Des objets liturgiques ainsi que des manuscrits sont également exposés. Un incontournable, donc.

Quartier de la citadelle en Albanie - TDS Voyage
Vieille ville de Berat - Tourisme solidaire

Le quartier de Gorica à Berat

Le quartier de Gorica est l’un des deux quartiers historiques de la ville, avec celui de Mangalem. Ici, les hommes s’attablent tôt le matin devant un café turc, les femmes prévoyantes se protègent du soleil sous leur ombrelle.

Pour accéder à Gorica, il faut emprunter un petit pont de pierres, le pont Kurd Pacha, construit en 1780, qui traverse la rivière Ossum. Après la domination ottomane, Gorica devint un quartier chrétien, par opposition à Mangalem, ancien quartier musulman.

Le quartier de Gorica abrite des maisons typiques, bordées de vastes jardins fleuris, particulièrement au moment où le printemps pointe le bout de son nez. Quelques églises ponctuent la visite, qui ajoutent à son charme. L’église Saint-Spiridon, la plus ancienne d’entre elles, se cache dans un jardin au milieu d’un dédale de ruelles.

Sur les hauteurs de Gorica on profite d’une vue d’ensemble sur Mangalem, le quartier musulman. La nuit, les maisons joliment illuminées offrent une vue magique sur la ville de Berat et ses quartiers.

Quartier gorica à Berat - TDS Voyage
Maisons illuminées à Berat - TDS Voyage

Le quartier de Mangalem à Berat

Berat est presque un musée à ciel ouvert, mais elle propose également divers lieux culturels.
Le musée ethnographique de Mangalem, situé dans une ancienne maison du XVIIIe, illustre la vie d’autrefois. Des costumes traditionnels, des ustensiles de cuisine et objets du quotidien y sont exposés. Le musée traite également de la culture des olives et de la fabrication de l’huile. Un pressoir est visible à l’extérieur.

Le « tekké helveti », quant à lui, est une bâtisse de deux étages, qui servait de lieu de réunion à une confrérie soufie. Construit en 1780, le bâtiment montre de jolis plafonds peints et sculptés. Les colonnes de son porche proviennent de la cité antique d’Apollonia. C’est le plus joli tekké du pays !

Dans le même quartier, la mosquée du roi, fondée à la fin du XVe est le plus ancien lieu de culte musulman de la ville. Remarquable pour son plafond de bois peint, aux couleurs intenses, et une mezzanine est destinée à recevoir les femmes. Devant l’entrée principale, un petit cimetière ottoman est visible.

Quartier de Mangalem, rivière Ossum - TDS Voyage
Maisons à Berat - TDS Voyage

Le nouveau centre-ville de Berat

Le nouveau centre-ville de Berat s’est construit dans la vallée, surplombé d’escarpements rocheux. Plutôt moderne, il mérite quelques flâneries, notamment sur le Bulevardi Republika, longue promenade piétonne pavée, bordée d’arbres et de terrasses de café.

C’est là que se disputent des parties de dominos ou d’échecs acharnées entre les anciens. Ces derniers, toujours bien vêtus avec leurs petits souliers et leurs chemises repassées, sont souvent entourés de spectateurs attentifs. Tous répondent avec sympathie aux sollicitations et donnent le sourire aux lèvres.

Au soleil tombant, c’est l’heure du xhiro, un doux brouhaha envahit le Bulevardi. Toutes les générations confondues profitent de la douceur de la soirée, et déambulent un cornet de glace ou un sachet de graine à la main en quête d’un bar ou simplement pour s’aérer.

Boulevard de la République à Berat - TDS Voyage
Partie de dominos en Albanie - Tourisme solidaire

Visiter Voskopoja ou Moscopole

Voskopoja en Albanie : un ancien centre artistique et culturel

Imaginez une ville cosmopolite, au bouillonnement culturel intense, qui comptait plus de 40 000 habitants au XVIIIe. Une ville qui, grâce au développement de sa production de laine et de tapis exportés aux quatre coins du monde, commerçait avec la Grèce, la Roumanie, ou encore Venise et Vienne. Cet essor économique fit de la ville de Voskopoja un centre artistique et scientifique reconnu, doté de 24 édifices religieux, d’un hôpital, d’une académie, et de commerçants si puissants qu’ils pouvaient financer à eux seuls la construction d’une église !

Tant de richesses attirèrent les convoitises, et malheureusement 1769 fut le début d’une série de pillages et de destructions. Il y eu l’invasion ottomane, puis les dégâts causés par la première guerre mondiale et enfin par le régime communiste pendant lequel les églises servirent de dépôt militaire. Depuis 2001, l’ONG « Patrimoine sans frontières » restaure Voskopoja et ses édifices.

Vous l’aurez compris, Voskopoja n’est plus aussi prospère qu’autrefois. Située à 1 200m d’altitude, cernée par une belle forêt de sapins, la ville ressemble désormais à une bourgade de montagne de quelques centaines d’âmes. Des nombreux édifices historiques ne restent que cinq églises et un monastère dont la visite garde un bel intérêt.

Église Saint-Athanase à Voskopoje - TDS Voyage
Apiculteurs à Voskopoje - Tourisme équitable

Les églises de Voskopoja et le monastère

Petite remarque introductive : la plupart des églises en Albanie ont porte close ; il faut donc soit avoir le contact nécessaire (évidemment, c’est notre cas) soit avoir la chance de tomber sur la personne qui détient les clés au bon moment.

Les églises de Voskopoja (ou Moscopole) sont les gardiennes de superbes fresques, qui font l’objet d’un programme de restauration. L’église Sainte Athanase est une pure merveille. L’extérieur annonce la couleur, avec un préau à colonnades de 7 arches, décoré de fresques des frères Zografi. À l’intérieur, les murs de la nef sont peints dans les tons bleutés, et l’on s’attendrait à voir s’animer les figures humaines dessinées tant elles sont exécutées avec justesse.

Percé de peu d’ouvertures, l’édifice garde une ambiance mystérieuse, certains traits de lumière éclairent comme des projecteurs les scènes ornant ses murs. Une beauté touchante et un peu magique, quelque part au milieu des montagnes albanaises. L’église Saint-Athanase est protégée au titre des Monuments culturels d’Albanie. Cependant, ses icônes ont été subtilisées à cinq reprises entre 1990 et 20105. Le dernier vol a fait disparaître des icônes datées de 1724. Elle est actuellement en restauration.

L’église Saint-Nicolas, actuelle église paroissiale, présente un clocher séparé construit dans un second temps. À l’extérieur, surprise, un portique à colonnes est entièrement décoré de fresques également réalisées par les frères Zografi. À l’intérieur, c’est le même foisonnement de fresques – réalisées par David Seleneca – qui ornent chaque mur. À l’occasion on peut rencontrer le pope et échanger quelques mots, pour apprendre quelques secrets sur l’histoire de l’église Saint Nicolas.

Le monastère orthodoxe Saint-Jean Baptiste domine le village de Voskopoja et peut-être l’occasion d’une jolie promenade dans la forêt. Parfaitement restauré, le monastère se fait très discret de l’extérieur. Il faut traverser un long bâtiment avant d’atteindre une cour pavée pour l’atteindre.

Église Saint Nicolas à Voskopoje - TDS Voyage
Église Saint Athanase à Voskopoja - TDS Voyage

Découvrir le village de Lin en Albanie

Le village de Lin, installé au bord du lac d’Ohrid, est entouré de montagnes. Ce charmant petit village de pêcheurs se fond avec harmonie dans le paysage alentour. Il s’agit ici de prendre son temps et de s’inspirer de la nature environnante.

Les petites rues étroites, parfois à peine assez larges pour laisser passer un véhicule, grimpent jusqu’aux vestiges d’une chapelle très ancienne. Dominant le lac, cette chapelle abrite une jolie mosaïque ; le gardien l’arrose souvent d’un peu d’eau pour en raviver les couleurs.

Village de Lin en Albanie - Tourisme équitable
Village de Lin, Lac d'Ohrid en Albanie - TDS Voyage

Le Lac d’Ohrid, plus vieux lac d’Europe

Bordant le village de Lin en Albanie, avec ses 349 km2 et ses 300 mètres de profondeur, le lac d’Ohrid est le plus vieux lac d’Europe, et l’un des plus vieux au monde. Il est classé à l’UNESCO pour la richesse de sa faune et de sa flore. De nombreuses espèces de poissons y vivent comme le koran (une espèce de truite) ou le belvica, de la même famille.

Les voyageurs peuvent embarquer avec des pêcheurs pour une sortie sur le lac, dont les eaux d’un beau bleu donnent envie d’une petite baignade. De nombreuses petites plages bordent le lac d’Ohrid, assez fréquentées en été. Cette balade est également l’occasion d’échanger sur la vie quotidienne des pêcheurs du lac.

Une seconde étape autour du lac d’Ohrid est prévue dans le village de Tushemit. Ce petit village lacustre est réputé avoir servi de cadre de tournage de films de propagande durant l’époque communiste. Tushemit abrite aussi des petites plages de sables, et de nombreux restaurant bordent le lac. Au menu, poissons du lac… (vous l’auriez deviné !).

Bateaux de pêcheurs sur le lac d'Ohrid - TDS Voyage
Randonnée au lac d'Ohrid - Tourisme solidaire

Découvrir Butrint en Albanie

Butrint est une étape à ne pas manquer lorsqu’on visite l’Albanie. Au sein du parc national de Butrint se mêlent nature et vestiges d’une autre époque. Nul besoin d’être passionné par l’archéologie pour apprécier la beauté du site ! C’est à la fin des années 1920 que le site a été découvert, avec son baptistère, son théâtre, sa basilique… grâce aux fouilles de l’archéologue italien Luigi Ugolini.

L’histoire de Butrint est longue et tumultueuse. La cité prend son essor dès le VIe siècle grâce à l’édiction d’un temple dédié au dieu gréco-romain de la médecine, Asclépios, et rayonne sur les Balkans. Butrint était à la même époque un port actif.

Au IVe siècle avant J-C, le théâtre grec fut construit. Puis un forum, un aqueduc, des thermes, furent édifiés sous la domination romaine au Ier siècle avant J-C. Au Ve siècle enfin, Butrint devint le siège d’un important évêché. C’est de cette période que datent les fortifications et les monuments chrétiens. Succédèrent d’autres dominations d’autres peuples, apportant chacune leur marque aux monuments.

Parc national de Butrint - Tourisme équitable et solidaire
Théâtre romain à Butrint - Tourisme équitable

Le parc national de Butrint

Inauguré en l’an 2000, le parc est connu pour sa diversité, autant pour ses paysages que pour sa faune. Entourés par trois monts, comme protégés par leur présence, deux grands lacs s’étendent – celui de Butrint et celui de Bufi –et constituent un refuge pour de nombreuses espèces. Le lac de Butrint est relié à la mer par un canal, qui fait affluer les eaux de la mer vers le lac lors des marées hautes.

Plusieurs espèces menacées s’abritent dans cette zone marécageuse comme le phoque moine. De nombreux sentiers de randonnée ont été aménagés dans le parc, et sillonnent les zones marécageuses (il est préférable de se protéger des moustiques !). Où que les yeux se posent, la vue est superbe : la mer alterne avec les montagnes dans un environnement verdoyant.

Le parc national englobe deux châteaux : un fort vénitien (souvent fermé), et le château d’Ali Pacha. Ce dernier est accessible uniquement en bateau et se situe au débouché du canal de Vivari. On hèle un bateau de pêcheurs, et ces derniers font traverser les promeneurs ! Le château se visite très rapidement, mais la traversée est charmante, la mer reflétant les rayons dorés du soleil.

Parc national de Butrint - TDS Voyage
Sculpture au parc national de Butrint - TDS Voyage

Le site archéologique de Butrint

Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1992, le site archéologique de Butrint – situé sur une presqu’île – est un lieu historique fabuleux, niché dans un écrin naturel.

Sa richesse archéologique résulte de siècles d’occupation presque continue jusqu’au XIXe siècle, les premières traces de présence humaine remontant à environ 50 000 ans avant J-C. Ce site archéologique est à l’origine une cité grecque qui fut par la suite occupée par l’Empire romain, puis par l’Empire byzantin et enfin par la République de Venise, et même angevine et française… ce qui en fait un délicieux palimpseste des grandes civilisations méditerranéennes. Théâtre, thermes, chapelles et basilique s’y côtoient au sein d’un magnifique parc naturel, entre collines, lac et plage : même la petite route escarpée qui y conduit vaut le détour !

S’y promener aujourd’hui est une remontée dans le temps ; une balade dans une atmosphère paisible, peuplée du pépiement des oiseaux et de la stridulation des grillons. Des sentiers ont été aménagés et relient les différents monuments entre eux : une tour vénitienne, un gymnase d’époque romaine, une agora, des thermes romains, un baptistère (avec deux rangées de piliers en granit et le sol orné de mosaïques à figures animales) une église et… un théâtre antique.

Site archéologique de Butrint en Albanie - Tourisme solidaire
Ruines au site archéologique de Butrint - Tourisme solidaire

Focus sur le théâtre antique de Butrint

Le théâtre antique est la « pièce maîtresse » du site, celle que l’on voit sur les photos… Édifié par les grecs, le théâtre a été modifié par les romains ; il pouvait accueillir environ 2 000 spectateurs ! Il comportait également une partie basse, aujourd’hui ensevelie sous les eaux.

Lors des fouilles initiées par Luis Ugolini, des objets extraordinaires ont été découverts, tels la statue d’Apollon, la déesse de Butrint, des têtes en marbre représentant Zeus, ou encore des épigraphes latines et grecques. Sur le côté gauche de la scène, des inscriptions grecques peuvent se lire. Ce sont des actes d’affranchissement d’esclaves !

Le théâtre peut s’apprécier sous un tout autre angle lors du festival international du théâtre de Butrint, créé en 1977 par un metteur en scène albanais. Ce festival regroupe des troupes du monde entier, qui jouent des pièces issues du répertoire grec antique. Un événement qui fait revivre le théâtre, et transporte les spectateurs des siècles auparavant.

Théâtre antique de Butrint - TDS Voyage
Théâtre antique de Butrint - TDS Voyage

Longer la Riviera Albanaise

Des routes qui épousent la forme de la côte, une longue succession de plages frangées par des eaux cristallines, et en levant les yeux, de jolies montagnes verdoyantes… voici la Riviera albanaise !

La Riviera commence à Vlora, où l’on est directement plongé dans le bain (c’est le cas de le dire) : des plages de sable ou de galets succèdent à des criques plus intimes, et plus difficiles d’accès. La route se poursuit en traversant la ville d’Orikumi, qui servit de port à Jules César lors de son affrontement avec Pompée.

Puis, succède le col de Llogara, avec ses forêts denses et ses beaux panoramas. En voiture ou à pied, la descente du col, aussi sinueuse que charmante, permet de traverser des petits villages hors du temps. Des plantations d’agrumes ou d’oliviers surgissent du paysage, et l’air s’emplit d’un parfum acidulé.

En pleine saison estivale, la Riviera est victime de son succès, les plages craquent, et les parasols s’alignent, certains étant parfois laissés le soir pour s’assurer une place au petit matin ! Le phénomène d’urbanisation touristique s’est amplifié ces dernières années, réduisant le nombre de plages vierges d’empreinte humaine. Le printemps et l’automne permettent de mieux profiter de la Riviera albanaise.

Riviera albanaise - Himare - TDS Voyage
Bateau sur la riviera albanaise - Tourisme équitable

Visiter Vlora en Albanie

Grandes avenues et immeubles neufs, Vlora n’est pas le summum de l’authenticité albanaise. Ville balnéaire, avec ses plages, son ensoleillement privilégié et sa situation de 2e port du pays, Vlora est le premier point de passage de la Riviera albanaise.

La ville réserve tout de même quelques surprises, loin des plages touristiques (les plus agréables se situent au Sud, loin du port). On peut voir le monument de l’indépendance, qui représente un homme brandissant le drapeau national frappé de l’aigle bicéphale. Érigé en 1972 à l’endroit exact où le drapeau albanais a été hissé pour la première fois.

Sur la même place, se trouve la petite mosquée de Murat, construite en 1542, classée aux monuments historiques par les autorités communistes. Construite en pierres et en briques rouges, cette charmante mosquée est jouxtée par un minaret. Plusieurs points d’eau et un jardin entourent la mosquée, qui constitue un îlot vert au milieu de la place du Drapeau.

Non loin, ne manquez pas de passer rue Justin Godart, ancien sénateur et maire de Lyon. Il est à l’initiative de la création, en 1923, de la mission archéologique française, dirigée par Léon Rey qui mènera la campagne de fouille à Apollonia. Il fut aussi président de la Commission internationale d’enquête dans les Balkans (Albanie, Serbie, Grèce, Turquie, Bulgarie), organisée par la Fondation Carnegie pour la paix internationale en 1913. En son hommage, des municipalités albanaises dont Vlora et Tirana, ont baptisé une de leurs rues en son nom. Avec son pavage ancien, et les petites boutiques qui occupent le rez-de-chaussée des maisons colorées, cette rue dégage une douce atmosphère d’antan.

Le musée national de l’indépendance est abrité dans une maison de taille modeste, c’est là que fut signée l’indépendance du pays en 1912. Y sont exposés : le stylet ayant servi à signer cette déclaration, les drapeaux hissés sur les bâtiments officiels, des portraits…
Enfin, la terrasse Kuzum Baba, à l’est, offre un joli panorama sur la ville et ses alentours, bordés par les plages et la mer. Endroit idéal pour observer le coucher du soleil ! La place abrite également un temple bektachi (courant de l’islam).

Plage de Vlora en Albanie - Tourisme équitable
Arrière-pays à Vlora - TDS Voyage

Himara, sa ville et ses plages

Himara est une ville balnéaire scindée en deux : d’un côté la plage, et les infrastructures touristiques, de l’autre, en hauteur, le vieux centre avec son dédale de ruelles et ses vues imprenables.

Côté plage, on retrouve les eaux turquoise qui font la renommée de la Riviera albanaise, des adultes sur leur serviette et des enfants qui s’éclaboussent. Une ambiance familiale, loin d’être guindée, plutôt même « bon enfant », où sont mélangés des vacanciers venus d’un peu partout.

Côté vieille ville, changement d’ambiance. Là-haut, les petites maisons s’agglutinent pour former un ensemble charmant, les ruelles sont bordées d’arbres en fleurs, dont le feuillage forme une ombrelle protectrice. D’ici, vous pouvez apercevoir les douces courbes ondoyantes des montagnes de l’arrière-pays.

Une forte empreinte grecque marque Himara. La ville, bâtie par une tribu grecque, abrite toujours une importante communauté étrangère. Des nuances qui se retrouvent dans le dialecte local, mais aussi dans l’assiette avec des menus à base de tzatziki ou de moussaka !

Riviera albanaise à Himare - TDS Voyage
Riviera albanaise à Himare - TDS Voyage

Dhërmi, destination populaire du sud-ouest de l’Albanie

Dans la même veine qu’Himara, Dhërmi est une ville avec deux facettes distinctes. D’un côté, le Dhërmi balnéaire, avec son immense plage, ses restaurants les pieds dans l’eau, et ses sports nautiques (pour les amateurs de farniente).

Au-delà de cette façade, Dhërmi voit se concentrer une mine de trésors dans son vieux centre. Ce bourg, niché au milieu des plantations d’agrumes, est surprenant. On note de nombreuses églises (une trentaine !) et trois monastères, dont celui de la Panagia, qui renferme des fresques bien conservées. Les maisons de pierre côtoient des figuiers, des vignes et des rosiers en fleurs. Il se dégage une plaisante impression de désuétude face au contraste qu’offre la station balnéaire en contrebas.

Partant de Dhërmi, un sentier serpente jusqu’à la plage de Gjipe. Une plage, plus du tout secrète – malgré sa difficulté d’accès – mais qui a su rester enchanteresse. La randonnée, aller-retour, demande environ 2h30, mais il faut si possible la faire hors saison. Un canyon verdoyant mène à une jolie crique cernée de parois rocheuses, aux eaux limpides. En saison, en plus des habituels parasols et chaises longues, de petites buvettes sont ouvertes.

Plage de la riviera albanaise à Dhërmi
Vieux centre de Dhërmi - Tourisme solidaire

Randonnée dans le Parc National de Llogara en Albanie

Des arbres à perte de vue, dont les branchages ondulent sous l’effet du vent : pin noir, pin de Bosnie, chêne, sapins, frênes… Cette végétation, bien différente de celle du bord de mer, habille les montagnes sur une superficie de 1 000 m², jusqu’à 2 018 m d’altitude. Créé en 1966, le parc de Llogara abrite des espèces telles que le chamois, le chat sauvage (lynx), l’aigle royal ou encore la loutre et présente un écosystème diversifié.

Le long de la route à Llogara, il est possible de croiser des vendeurs de thé ou des apiculteurs, le parc abritant quantité de ruches ! L’endroit est également connu pour être un spot de parapente, un sport qui se développe de plus en plus dans la région.

Des sentiers de randonnées sillonnent le parc national de Llogara, et présentent plusieurs niveaux de difficulté. Il n’est pas rare de voir les Albanais randonner dans le parc en famille le week-end ; les paysages sont vraiment superbes. Lors de l’ascension, la forêt touffue peut laisser place en un rien de temps à la montagne parsemée ici et là de touffes d’herbes dont se régalent des dizaines de chèvres surveillées par leur berger.

D’en haut, les flancs escarpés de la montagne plongent vers la Riviera albanaise, dont les eaux indécemment bleues bordent la côte. Plusieurs plages sont accessibles depuis le col du parc, celle de Palasë avec ses galets blancs et son eau transparente, ou celle de Dhermï, une longue plage malheureusement assaillie par les vacanciers, mais qui dispose de plusieurs criques plus calmes alentour.

Parc national de Llogara en Albanie - TDS Voyage
Parc national de Llogara en Albanie - TDS Voyage

Visiter Elbasan et sa citadelle

L’ancienne ville fortifiée d’Elbasan, créée au IIIe siècle, était autrefois prospère et réputée pour son artisanat. Aujourd’hui, il ne reste que des traces de ce faste passé, dont une partie de l’ancienne forteresse encore partiellement habitée. La visite du centre d’Elbasan est agréable, et il fait bon errer dans les ruelles pavées, sans se presser.

La vieille ville et la forteresse d’Elbasan

Une demi-journée suffit en général pour découvrir les curiosités de la ville, situées près de la forteresse, dans la vieille ville. Deux portes, situées sur le boulevard Qemal Stafa, permettent de pénétrer dans la forteresse et ouvrent sur des rues tortueuses. Des remparts qui ceignaient l’imposante forteresse restent quelques tours et des portions de mur, mais l’ouvrage inspire encore le respect. À l’intérieur des remparts se trouvent de jolies maisons d’époque, qui côtoient des constructions plus récentes, et tous les styles sont mêlés.

Via la porte du Bazar, on accède à la Mosquée du Roi, l’une des plus vieilles du pays (1492), qui fut fermée à l’époque communiste, comme la plupart des mosquées du pays. Si l’imam est disponible, on peut à l’occasion, échanger avec lui et visiter la mosquée, qui est fermée la plupart du temps. Un véritable privilège !

Non loin, l’église Sainte-Marie a été reconstruite après un incendie ; elle dispose d’une superbe iconostase finement sculptée. Souvent fermée, il faut rencontrer le prêtre pour avoir la chance d’y pénétrer ! L’église sied au milieu d’un paisible jardin, où il est bienvenu de faire une pause pour écouter les oiseaux chanter.

Intérieur de l'église d'Elbasan - Tourisme équitable
Montagnes en Albanie - Tourisme équitable et solidaire

La ville moderne et les alentours d’Elbasan

Hors de l’enceinte de la forteresse et de la vieille ville, il est agréable de se promener le long du boulevard Qemal Stafa, pour prendre le pouls de la ville. De nombreuses terrasses y sont installées, ainsi que dans les rues adjacentes, à l’ombre des orangers. L’occasion de s’arrêter boire un verre et déguster une glace au lait (au jus de maïs), spécialité de la ville d’Elbasan. Le boulevard croise la rue Janaq Kilica, qui conduit à un hammam qui servit dès la fin du XVIIe, même si les bâtiments actuels datent du XIXe.

À une dizaine de kilomètres d’Elbasan, se trouve un petit joyau, l’église Saint-Nicolas. Réussir à la trouver est une chose, y pénétrer en est une autre ! À l’intérieur, jalousement gardés, des superbes fresques peintes par Onufri au XVIe siècle, qui peu à peu se délitent par manque d’entretien.

Faire une halte gourmande à Permët en Albanie

Entre sources d’eau chaude, jolis panoramas sur les montagnes environnantes et chef-lieu de la gastronomie albanaise, Permët dévoile plus de surprises qu’il n’y paraît au premier abord.

Permët, fief de la gastronomie albanaise

Permët : ce nom ne vous dit peut-être rien, pourtant la petite ville participe au rayonnement de la gastronomie albanaise et de son artisanat. Il y a quelques années, une association s’est implantée sur le territoire afin d’en valoriser les produits. Cette association, nommée Pro Permët, réunit artisans, hôteliers, restaurateurs, agriculteurs locaux, qui ont pour objectif commun de maintenir vivantes les traditions gastronomiques et vinicoles de la région.

Parmi les mets à ne pas manquer, les fameux gliko, (fruits cuits dans du sirop), ou les fromages de brebis et de chèvre comme la feta ou le kaçkavall. Côté vins, on retrouve du merlot et des cépages locaux, ainsi que du blanc, le debinë. Sans oublier le très fameux raki, une eau de vie commune à plusieurs pays (Turquie, Balkans, Crète…), qu’on ne manque pas d’honorer dès qu’un apéro se profile à l’horizon !

Assiette de Feta - Tourisme équitable et solidaire
Pain et fromage albanais - Tourisme solidaire

La ville de Permët

Côté ville, on trouve nettement l’architecture communiste, avec de grands immeubles un peu vieillots, occupés au rez-de-chaussée par des petits commerces. La ville suit le cours de la rivière, et une promenade a été aménagée, parsemée de bancs et de jeux pour enfants. Un énorme rocher apparaît au bout de la promenade, comme tout droit venu de l’espace ; de nombreuses légendes accompagnent d’ailleurs sa présence ! Il est possible d’y grimper via un escalier pour avoir une vue des environs. Les petits villages alentours, très authentiques, sont peu habités. À l’attention des promeneurs : des chiens de bergers parcourent les sentiers de la campagne autour de ces villages.

Les sources thermales de Permët

Permët est aussi connue pour son bel environnement naturel, fourni d’arbres verdoyants, de cours d’eau limpides et de panoramas superbes sur les montagnes. Permët dispose de sources thermales localisées près du canyon de Langarica, aux vertus réputées curatives pour les maladies de peau, les rhumatismes… les eaux bien chaudes peuvent aussi simplement permettre de passer un moment de détente, entourés par les montagnes.

À quelques kilomètres, Benjë est un joli site naturel également réputé pour ses sources d’eau chaude, et pour son gracieux pont ottoman. À proximité, quelques personnes barbotent toujours dans des bassins semi-artificiels alimentés par des sources chaudes. Faites comme les locaux et enduisez-vous d’argile, pour une petite cure de jouvence improvisée !

Montagnes à Permët - Tourisme équitable et solidaire
Ville de Permët - TDS Voyage

Le site archéologique d’Apollonia en Albanie

Apollonia est le plus grand site archéologique d’Albanie. Fondée en 588 avant JC, la cité est stratégiquement située. Bâtie sur deux collines qui offraient protection contre les agressions, à proximité de rivières, la cité disposait d’un port fluvial qui permettait de développer un commerce florissant. Apollonia a ensuite été intégrée à la République romaine, en 229 avant J-C, et longtemps à entretenir de forts liens avec les empereurs romains.

Totalement abandonnée au Ve siècle, à la suite d’un tremblement de terre qui modifia le cours de la rivière Aous et rendit les terres marécageuses, la cité garde des vestiges bien conservés. Ces derniers ont été mis à jour au début du XXe siècle, et les fouilles s’intensifièrent durant les décennies suivantes, notamment après la chute du régime communiste.

Le site comporte plusieurs édifices d’intérêt dont le bouleutêrion (lieu où se rassemblait le Sénat de la Cité) qui jouxte les restes d’un odéon (théâtre couvert) autrefois utilisé pour les manifestations littéraires et musicales et accueillait environ 300 personnes. Le monastère et l’église de Sainte-Marie abritent un musée où sont exposées plusieurs pièces découvertes lors des fouilles (statues, vases, pièces de monnaie…).

Site archéologique d'Apollonia en Albanie - TDS Voyage
Eglise Sainte-Marie d'Apollonia - TDS Voyage

Voir « l’œil bleu » de Saranda

La source de « l’œil bleu » est localisée aux alentours de la ville de Saranda, qui n’est pas une étape de notre séjour.
« L’œil bleu » de Saranda ? Cette appellation a de quoi susciter la curiosité. Qu’est-ce que ce fameux « œil bleu » ? Pas une consultation de voyance ou de cartomancie, mais la source principale de la rivière Bistricë. Ses eaux, claires sur les bords, laissent apparaître en leur milieu une tâche d’un bleu foncé, semblable à un iris, d’où son appellation.

Pour parvenir à la source, il faut parcourir 2 km de chemin un peu caillouteux, au sein d’un parc national créé pour protéger le site. La nature environnante est sauvage et abondante. On peut observer des libellules colorées voleter autour des trous d’eau, des renards (avec de la chance) se cachant derrière les immenses chênes… Les eaux de la source se jettent une vingtaine de kilomètres plus loin dans le lac de Butrint.

Il est bien sûr interdit de se baigner dans la source de l’œil bleu de Saranda, mais certains font malheureusement fi de cette interdiction. L’eau étant très fraîche (entre 10 et 13° même en été), cela devrait convaincre ne pas y mettre un orteil…

La source de l’œil bleu peut être très fréquentée en haute saison. Il est préférable d’y aller tôt le matin ou en fin d’après-midi, ou privilégier la basse saison ! À proximité sont installés bars, restaurants et boutiques, pratiques pour se sustenter mais qui dénaturent le paysage. Saranda a été urbanisée et bétonnée à grande échelle, même si la promenade peut être sympathique avec ses restaurants, ses bars (contempler l’horizon bleuté un verre à la main) et ses boutiques.

Oeil bleu de Saranda - Tourisme équitable
Promenade littorale à Saranda - TDS Voyage

Korça en Albanie

Korça, une ville à la française ?

Korça est la plus occidentale des villes de l’Albanie. Surnommée « le petit Paris d’Albanie » Korça fut pendant un temps sous l’influence française et en garde des traces, encore aujourd’hui. De 1916 à 1920, les troupes françaises y ont instauré une République autonome, éphémère mais symbolique. Puis, en 1917, la ville ouvrit un lycée français qui a contribué à former les plus grandes élites du pays (on dit que 80% des élèves trouvaient une place dans la haute ou la moyenne administration).

Pour l’anecdote, le dictateur Hoxha y fut élève avant d’y enseigner la langue française. L’établissement contribua ainsi à ouvrir Korça sur le monde : aujourd’hui renommé, le lycée continue de faire rayonner la langue française, 30% des élèves y apprenant le français comme première langue étrangère.

Découvrir la ville de Korça en Albanie

À Korça, les larges boulevards rivalisent avec les petites ruelles pavées, comme si la ville hésitait entre deux époques. Ces contrastes ne la rendent que plus intéressante, et nombreuses sont les visites qu’elle propose, entre monuments, musées et vieux quartiers.

Cette ville de 75 000 habitants est aussi réputée pour son industrie : c’est ici que sont produites les bières « Korça » du même nom ! La fabrication traditionnelle des tapis et textiles reste aussi une activité importante de la ville. Les cheminées et tours de réfrigération s’offrent une place de choix dans le paysage lorsqu’on approche la ville, mais on les oublie vite en pénétrant dans les rues de Korça.

Les quartiers récents sont propres et bien organisés avec de grandes places, de larges avenues et squares bordés d’arbres, invitant aux déambulations tranquilles. Les quartiers les plus anciens se trouvent à l’est et présentent des enchevêtrements de rues pentues d’où est banni le béton. Les maisons y sont accueillantes, avec leur petite cour où les chats se prélassent, et les petites épiceries de quartier sont des très fréquentées par les albanais.

Montagnes à Korça en Albanie - TDS Voyage
Vieil homme à Korça - TDS Voyage

Quelles visites à Korça : les musées

Korça offre plusieurs musées présentant des sujets variés, tel le musée national d’art médiéval qui met en valeur, dans une scénographie moderne, une importante collection d’icônes et d’objets divers, dont certaines œuvres du célèbre Onufri et des frères Zografi. Les collections sont éclatantes de couleurs, les effets de lumière très réussis !

Le musée de l’éducation occupe une maison ottomane offerte à la ville par le patriote Diamanti Terpo, afin qu’y soit ouverte la première école albanaise. Ce fut chose faite en 1887. De nos jours le musée illustre l’histoire de l’éducation en Albanie et plus particulièrement l’apport de Korça dans ce domaine. Sont exposés les premiers alphabets albanais ainsi que de nombreuses photographies d’époque, et au rez-de-chaussée, une classe a été reconstituée.

Quelles visites faire à Korça : les monuments religieux

Korça abrite également la superbe cathédrale de la Résurrection du Christ, qui parait bien blanche et moderne. Celle-ci a été reconstruite en 1994, en respectant les codes de l’architecture byzantine, pour signifier un retour aux pratiques religieuses après la chute du régime communiste.

Extérieur ou intérieur, cette cathédrale « détonne » ! Son architecture façon « gâteau à la crème étagé » est surprenante, les clochers se disputant le premier plan avec les coupoles. L’intérieur est dans la continuité, et déconcerte avec ses peintures murales jaunes, ornées de centaines de saints colorés qui vous observent… ou vous jugent. Le tout surplombé d’énormes lustres dorés !

Non loin du vieux bazar se trouve la mosquée Mirahori, qui est le plus vieux bâtiment de Korça et la plus ancienne mosquée du pays. Terminée en 1496, cette jolie mosquée est faite de pierres et de briques, et présente un intérieur sobre. Non loin s’élève la tour de l’Horloge, reconstruite en 2015.

Cathédrale de Korça - TDS Voyage
Intérieur de la cathédrale de Korça - Tourisme équitable

Quelles visites à faire à Korça : les balades dans la ville

La cathédrale se dresse au bout du Bulevardi Republika (Boulevard de la République, vous vous en seriez douté), qui est un lieu de promenade prisé des habitants. Bordé d’arbres et de maisons aux jardins soignés, avec leurs pelouses vertes, le Boulevard est très agréable. Les squares abritent, comme souvent en Albanie, des bancs ou des kiosques où les « anciens » jouent aux dominos ou au backgammon.

Le vieux marché de Korça ou pazari tradicional, est vivant et fréquenté, le brouhaha des passants anime la place. Tantôt ils s’assoient sur un banc pour discuter, tantôt ils s’abritent à l’ombre d’un parasol vert pour se rafraichir.

Mais, me direz-vous, pas de marché à l’horizon ? Le vieux bazar – aussi connu sous ce nom – a en effet perdu sa fonction d’origine. La place n’a plus de marché que le nom : une rénovation de grande ampleur a eu lieu afin de redonner de l’éclat à l’endroit quelque peu délabré. Aujourd’hui, la place héberge des terrasses de café et des façades pimpantes, mais le marché a disparu, et par là-même un peu de l’authenticité du lieu.

Centre-ville de Korça - TDS Voyage
Centre-ville de Korça - TDS Voyage

La cuisine albanaise

La cuisine albanaise est à la croisée de saveurs autant occidentales qu’orientales. Simple mais goûteuse, souvent arrosée d’un filet généreux d’huile d’olive, la cuisine albanaise est un vrai régal pour les papilles… et pour le porte-monnaie, car il est possible de manger au restaurant pour quelques euros !

Le byrek, plat traditionnel albanais par excellence, héritage culinaire de l’ancien empire ottoman, est une sorte de tourte de pâte feuilletée qui peut être agrémentée de différentes garnitures : fromage frais, épinards, tomates, potiron, viande hachée et oignons, etc. Vendu dans les boulangeries en portions triangulaires pour être dégusté à tout moment de la journée, il est également préparé dans de grands plats circulaires pour les repas en famille…

Les produits utilisés sont souvent bien frais et de qualité. Les Albanais mangent plutôt sain et varié : poissons en bord de mer, légumes (tomates, aubergines, poivrons…), fruits et confitures, viande (notamment d’agneau et de mouton), produits laitiers (au lait de brebis, surtout les yaourts). Les soupes sont également très populaires en Albanie, qu’elles soient froides ou chaudes. Les carottes, oignons, choux, poivrons… sont cuits dans un bouillon parfumé, et des morceaux de viande y sont souvent ajoutés, comme la suxhuk, une saucisse sèche.

Fromages albanais - Tourisme équitable et solidaire
Byrek en Albanie - TDS Voyage

Vous serez probablement amenés à goûter plusieurs plats typiques lors de votre voyage solidaire en Albanie. La plupart des repas commencent avec des mezzes, des assortiments de plats divers (tout comme en Grèce et en Crète !). Olives, fromages locaux, légumes, dolma, (des petits rouleaux farcis de riz et d’épices) seront au menu. Les repas sont toujours copieux en Albanie, et les mezzes ne font pas exception : si vous en mangez trop, vous n’aurez plus faim pour la suite !

Parmi les autres spécialités albanaises, on trouve les quoftë, boulettes de viande d’agneau grillées, souvent servies avec des frites et de la salade. La viande fait partie intégrante de la cuisine albanaise et les recettes la mettant à l’honneur sont nombreuses : le mish ne zgare (plat de grillades variées) le tavë (plat à base de viande, d’aromates, de beurre, de farine, de yaourt, d’œufs, de légumes), préparé dans un plat en terre cuite qui passe du four à la table.

Avis aux becs sucrés : il n’est pas vraiment coutume de finir le repas par un dessert en Albanie, même si quelques douceurs existent, comme les sheqerpare, des petites boules de pâte cuites dans du beurre.

Fait intéressant : plusieurs spécialités traditionnelles albanaises sont protégées au titre du mouvement Slow Food, pour éviter leur disparition. L’association « l’Arche du Goût » en recense 56, comme le gliko de la région de Permët, évoqué plus haut. Les fruits sont confits, parfois entiers, dans du sirop de sucre et sont servis sur une petite cuillère.

Nourriture en Albanie - TDS Voyage
Kofte en Albanie - Tourisme solidaire

Les boissons en Albanie

Lorsque l’on vous parle de boissons albanaises, vous pensez de suite au fameux raki. Eau de vie issue de la distillation de fruits fermetés (prunes au Nord, mûres au Sud), le rakija (ou raki) est un alcool traditionnel de la région des Balkans très apprécié en Albanie, où il constitue un véritable rituel de convivialité. Le plus réputé est celui de Skrapar, mais à la campagne presque chaque famille possède son propre alambic.

Généralement servi en début de repas avec une entrée, il est toujours l’occasion d’un toast : Gëzuar, qui signifie « à votre bonheur ! ». Le degré d’alcool est souvent supérieur aux degrés celsius des pires journées de canicule ! À boire donc avec modération, en apéritif ou en digestif.

Certaines spécialités de raki, typiques de certaines régions, sont produites localement comme remède contre divers maux (le raki rigoni par exemple, protégé par l’association l’Arche du Goût).

Le raki n’est pas la seule boisson albanaise ! On trouve aussi des bières, comme la Korça ou la Tirana, deux bières blondes. Les vins aussi se développent, rouges et blancs, il n’est pas rare qu’ils soient également produits de façon artisanale dans les campagnes.

Le lëng shege ou le lëng vishnje sont aussi consommés, le premier est un alcool de pulpes de grenade et de sucre, qu’on laisse reposer sept jours avant de le filtrer. Le second est une liqueur à base de griottes qu’on laisse reposer au soleil dans le fameux raki pendant plusieurs semaines. En général, la boisson obtenue est filtrée et les cerises peuvent se déguster à part.

Enfin, les Albanais sont des aficionados du café, consommé à toute heure de la journée. Le café est préparé à la turque chez les habitants ou dans de petites échoppes mais dans les villes, l’expresso devient la norme.

Table dressée pour le repas - TDS Voyage
Bouteille de raki - Tourisme solidaire

Le xhiro en Albanie

Le xhiro est une habitude sacrée en Albanie. Cette pratique, inscrite dans les mœurs, est une promenade rituelle du soir, après la journée de travail. Les Albanais affluent alors dans les rues, notamment en été, pour une promenade rafraîchissante. Mais pas que… les amis se retrouvent sur les terrasses des cafés, les familles emmènent les enfants déguster du pop-corn. Dans chaque ville, chaque village, une rue ou une place est dédiée au xhiro !

Ce moment social important permet de cultiver le contact humain, à l’heure où chacun s’isole devant ses écrans. L’évènement est particulièrement visible à Tirana, la capitale, notamment dans les parcs ou le quartier branché du Block. Pour certains, c’est aussi un moment de repérage, les garçons faisant de l’œil aux filles, qui se sont mises sur leur trente-et-un pour l’occasion. Le xhiro est un moment important, et le voyageur prend plaisir à se mêler à la foule pour vivre ce moment « à l’albanaise ! ».

Xhiro dans un parc - TDS Voyage
Ville de Saranda en soirée - TDS Voyage

Quelles sont les religions en Albanie ?

Bon nombre d’Albanais se disent musulmans ou chrétiens seulement en raison de leurs origines : s’ils portent un nom de famille musulman ou chrétien ou s’ils viennent d’une région à majorité musulmane ou chrétienne, même s’il s’y compte très peu de pratiquants.

Au début du XXe siècle l’Albanie comptait des proportions quasi identiques entre chrétiens et musulmans. La communauté musulmane albanaise s’est organisée sur le plan institutionnel en 1923, avec l’aide du roi Zog, la langue arabe est remplacée dans la liturgie par la langue albanaise, et on préconise l’interdiction du voile et de la polygamie.

Aujourd’hui les musulmans sont majoritaires (la moitié de la population), mais le pays compte aussi des orthodoxes, des catholiques, des bektachis… et la bienveillance est de mise.

La communauté bektachi, courant musulman libéral et ésotérique (ordre derviche soufi, proche du chi’isme) se veut une religion à part entière. Elle a été fondée au XIIIè siècle en Turquie par Haci Bektas Veli. Minoritaire (environ 15% de la population) et présent surtout dans le sud et le centre du pays, le bektachisme n’a pas de mosquées et a ses propres rites, dont les femmes ne sont pas exclues. Elles ne sont pas tenues de porter le voile. La prière s’exprime par des poèmes chantés. Aujourd’hui, le centre mondial du bektachisme est en Albanie, et le semah cérémonie religieuse des bektachis, est classé au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO.

Couple d'habitants en Albanie - Tourisme solidaire
Avenue à Durres en Albanie - Tourisme équitable

Voyager en Albanie, est-ce dangereux ?

Que les voyageurs se rassurent : l’Albanie est un pays très sûr ! L’Albanie est l’un des pays parmi les plus tolérants en matière de religion ; nombre d’entre elles s’y côtoient sans soucis. Une grande partie de la population embrasse une religion depuis 1990 et la proclamation de la liberté de culte après des années d’athéisme forcé, imposé par le gouvernement d’Hoxha sous l’influence du communisme chinois.

De plus, les Albanais sont conscients de l’importance du tourisme pour leur pays, et ils sont toujours chaleureux et accueillants. À la limite, l’endroit où il faut être le plus vigilant est… la route ! Les Albanais n’ont pas seulement été influencés par la gastronomie italienne, mais aussi visiblement par le code de la route transalpin un peu hasardeux…

Bref, seules les précautions de base sont à prendre, comme dans tout pays, c’est-à-dire : voyager avec une somme modeste d’argent liquide, ne pas emporter d’objets de valeur, faire une copie de ses papiers d’identité en cas de perte…

Moutons qui paissent - TDS Voyage
Pont en Albanie - Tourisme équitable et solidaire

Quand partir en Albanie ?

Le climat en Albanie est méditerranéen, on y trouve les mêmes saisons qu’en France.

Les meilleures périodes sont les intersaisons, d’avril à juin et de septembre à octobre. Dans l’eau ou sur terre, les températures sont agréables et permettent de profiter pleinement de toutes les merveilles qu’offre l’Albanie. Les plages du littoral sont encore presque désertes et les sites moins fréquentés.

La haute saison estivale se déroule en juillet et en août, c’est le moment où les plus fortes chaleurs s’abattent sur le pays. Sur le littoral, les plages sont alors plutôt bondées… Pour trouver un peu de fraîcheur, direction la montagne, qui est bien moins fréquentée !

De novembre à mars, les hivers peuvent être rigoureux, notamment dans l’arrière-pays. La neige peut tomber en abondance, mais les infrastructures pour les sports d’hiver sont peu développées. Sur le littoral, les hivers sont beaucoup plus doux, mais assez pluvieux.

Plage de Dhermi en Albanie - TDS Voyage
Château de Kruja en Albanie - Tourisme solidaire

Que ramener d’un voyage en Albanie ?

Nombreux sont les souvenirs à glisser dans sa valise au retour d’un voyage en Albanie. Au niveau de la nourriture albanaise, on n’a que l’embarras du choix ! Il y a beaucoup de marchés, on y trouve profusion de fruits secs, de fromages albanais, du thé des montagnes, du miel, des gliko ou encore des turshi, légumes en bocaux conservés dans du vinaigre. Un peu comme nos cornichons !

Côté boisson, essayez un bon raki artisanal acheté sur le marché ou directement chez l’habitant. Attention toutefois aux surprises lorsque le raki est préparé localement : il est parfois vraiment fort et annihile totalement le goût du fruit.

Il est possible de ramener des objets artisanaux, comme les tapis brodés ou du linge brodé, des sculptures, des vêtements… L’habit traditionnel d’une femme albanaise est la xhubleta, un habit constitué d’une jupe large en forme de cloche, d’un corsage, de manches et de bretelles (reconnu par l’UNESCO, il serait âgé de plus de 4000 ans).

La tradition voulait que la xhubleta soit fabriquée par les jeunes femmes, la veille de leur mariage. Elle se composait d’un grand nombre de pièces et de ceintures, et ornées de broderies et motifs anciens représentant des figures mythologiques, puis assemblées entre elles. Pour les hommes, le costume traditionnel le plus populaire est la fustanelle, composé d’une jupe plissée ou d’un pantalon, d’une grande ceinture de couleur, d’un gilet brodé et d’un chapeau blanc.

Brodeuse en Albanie - Tourisme solidaire
Céramiste en Albanie - Tourisme équitable

Expériences voyageur en Albanie

Avis de voyageurs partis en Albanie avec TDS Voyage

Albanie
Escapade en Albanie

Hélène et Pierre
Août 2023

Voyageur euphorique
Voyageur euphorique

Un grand merci pour ce voyage qui était vraiment très réussi, avec une mention toute spéciale à notre guide et à notre chauffeur, tous deux supers et compétents, et qui ont permis que notre voyage soit vraiment très bien.

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Albanie
Escapade en Albanie

Valérie
Juillet 2023

Voyageur euphorique
Voyageur euphorique

Un superbe voyage! De beaux paysages entre terre et mer, de jolies randonnées et la découverte de villages plus reculés, de très bons moments de partage et rencontres avec les habitants. Et également une très bonne organisation sur place, un guide accueillant, bienveillant et qui nous a apporté de nombreuses explications pour nous faire découvrir son pays. Je recommande vivement ! 

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